Dernière mise à jour à 08h31 le 12/11
Des Palestiniens ont déclaré mercredi que des "résultats importants" avaient été obtenus dans l'enquête sur les circonstances de la mort de leur dirigeant Yasser Arafat, et que ces résultats conduiraient à la résolution de cette mort mystérieuse il y a 11 ans.
Plus tôt, le président palestinien Mahmoud Abbas avait déclaré dans un message sur la chaîne Palestine TV que l'enquête avait beaucoup progressé, et se poursuivrait jusqu'à ce que la vérité soit découverte.
Mercredi, les Palestiniens ont commémoré le 11ème anniversaire de la mort de M. Arafat, décédé d'une maladie mystérieuse dans un hôpital français en 2004. Les Palestiniens avaient accusé Israël de l'avoir empoisonné.
"Le comité poursuivra son enquête jusqu'à ce que la vérité soit dévoilée", a déclaré M. Abbas, ajoutant que "nous disons à Yasser Arafat que nous suivons ses traces et que nous défendons la cause et les droits de notre nation".
Nasser al-Qedwa, neveu de M. Arafat et membre du Comité central du parti Fatah, a déclaré à Xinhua que le comité d'investigation était "sur le point d'annoncer des résultats précis".
M. Al-Qedwa, également président de la Fondation Arafat, a promis que l'annonce de ces résultats d'enquête "sera une très bonne chose et une étape importante pour dévoiler toute la vérité sur l'assassinat d'Arafat".
Tawfiq Tirawi, chef du comité palestinien chargé d'enquêter sur la mort de M. Arafat, a informé M. al-Qedwa que l'équipe était sur le point de déclarer des résultats importants. "J'espère que ces résultats seront publiés aussi tôt que possible".
Mardi soir, M. Tirawi a annoncé dans un communiqué à la télévision que son comité avait découvert des faits menant à une personne responsable de l'assassinat de M. Arafat. Toutefois, M. Tirawi a refusé de donner davantage de détails sur l'identité de cette personne. M. Tirawi a néanmoins accusé Israël d'être l'instigateur du meurtre de M. Arafat.
Les enquêtes palestiniennes se concentrent sur la possibilité d'un complice qui serait parvenu à entrer dans le cercle de sécurité entourant M. Arafat, a-t-il ajouté.
En 2001, l'armée israélienne avait assiégé le quartier général de M. Arafat à Ramallah après l'échec de négociations de paix entre Israël et les Palestiniens. Israël avait déclaré à cette occasion que M. Arafat n'était pas un partenaire de paix, et les dirigeants de la droite israélienne avaient appelé à se débarrasser de lui.
Par ailleurs, M. Al-Qedwa a déclaré qu'un transfert du dossier de la mort de M. Arafat à la Cour pénale internationale (CPI) était compliqué en ce moment "car cette cour n'est pas spécialisée dans la gestion de ce type d'affaires".
M. Arafat a été enterré à Ramallah sans que son corps ait été soumis à une autopsie. Le 27 novembre 2012, des échantillons de son corps ont été prélevés dans sa tombe pour être testés par des experts suisses, français et russes. Toutefois, à ce stade les experts ont déclaré que la mort de M. Arafat était naturelle.
Ahmed Rafique, professeur en sciences politiques à l'université de Qods en Cisjordanie, a déclaré que les enquêtes internationales précédentes "n'ont pas jusqu'à présenté révélé si M. Arafat a été empoisonné ou s'il est mort de maladie".
Ces enquêtes sont "trop lentes, et parasitées par d'autres questions politiques", a-t-il dit.