Dernière mise à jour à 08h31 le 12/11
Le Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme Zeid Ra'ad Al Hussein a averti qu'une crise des droits de l'homme de plus en plus grave frappe le Burundi, avec des répercussions régionales potentiellement très sévères.
Selon un communiqué publié mardi, le Haut Commissaire a appelé le Conseil de sécurité des Nations Unies à explorer toutes les options possibles pour empêcher de nouvelles violences au Burundi, y compris le gel des avoirs, l'interdiction de voyage et d'autres mesures afin de mettre fin aux violences actuelles et de prévenir un conflit régional.
Pour M. Zeid Ra'ad Al Hussein, le Burundi est à "un point de basculement crucial et extrêmement dangereux".
Le président burundais Pierre Nkurunziza a lancé la semaine dernière un ultimatum de dépôt d'armes aux Burundais, avertissant que ceux qui ne le feraient pas seraient traités comme les "ennemis de la nation".
"De telles expressions rappellent une langue que cette région avait déjà entendu, et ne doit plus être entendue de nouveau. Ils pourraient signaler l'imminence d'une violence plus pire et plus répandue", a mis en garde le haut-commissaire.
Selon le responsable de l'ONU au Burundi, et en particulier à Bujumbura, il y a eu un nombre croissant d'exécutions extrajudiciaires documentés au cours des derniers mois, y compris les multiples assassinats politiques présumés.
Le chef des droits de l'homme de l'ONU a déclaré au Conseil de sécurité qu'au moins 240 personnes ont été tuées depuis avril.