Dernière mise à jour à 08h22 le 04/11
Le président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) au Burundi, Pierre-Claver Ndayicariye, a critiqué mardi l'"interférence" extérieure dans le processus électoral du pays.
"L'une des grandes leçons que nous tirons, provisoirement au niveau de la CENI, du processus électoral de 2015, c'est de se dire ceci aux pouvoirs publics : les élections sont un enjeu national, il faut davantage penser à financer les élections avec les ressources mobilisés de l'intérieur", a affirmé M.Ndayicariye à Bujumbura, en marge des travaux d'une retraite nationale de son évaluation sur le processus électoral dans le pays.
Il y a des partenaires nationaux dont la décision est "connectée à celle des partenaires électoraux extérieurs", a-t-il expliqué.
Il a critiqué "l'interférence" de certains partenaires extérieurs "qui ont oublié que les élections burundaises s'organisaient pour les Burundais et que ce sont les Burundais qui votent pour choisir leurs dirigeants".
Le Burundi a organisé du 29 juin au 24 août 2015, une série de scrutins inaugurée par l'élection des députés et des conseils communaux et suivie chronologiquement par celle du président de la république, celle des sénateurs et clôturée par l'élection des conseils de colline et de quartier.
Les élections burundaises de 2015 ont été à la fois soutenues et combattues, a tranché M. Ndayicariye en ajoutant que pour la CENI burundaise, le plus important est qu'au bout du compte, "la force du bien a triomphé sur les pesanteurs négatives" sur ce processus".