Dernière mise à jour à 08h59 le 29/09
L'énergie de la jeunesse burundaise doit être bien canalisée pour mieux servir la cause de la paix, a plaidé lundi à Bujumbura Mme Yvonne Matuturu, chef de la Maison "UNESCO" pour une culture de la paix au Burundi.
Mme Matuturu s'exprimait au cours d'une interview accordée à Xinhua en marge de l'ouverture des assises organisées par l'UNESCO, en partenariat avec le ministère burundais de la jeunesse, à l'intention des jeunes affiliés aux partis politiques, sur des thèmes portant sur la non-violence active, la dé-radicalisation de la jeunesse, la cohabitation pacifique et la promotion des principes démocratiques au Burundi.
"Il faut d'abord faire sortir les problèmes-clés qui assaillent la jeunesse burundaise, tout en canalisant son énergie, pour que..tout se fasse à travers le dialogue et sans violence", a-t-elle insisté.
Il faut trouver ensemble des solutions appropriées en guise de réponses à la crise que connaît le Burundi depuis quelques mois, a-t-elle recommandé, en faisant remarquer qu'au cours de cette crise, la jeunesse aura été en même temps victime, mais aussi actrice, des violences enregistrées.
Les jeunes de moins de 25 ans représentent 66% de la population burundaise, a-t-elle rappelé avant de souligner qu'ils partagent en commun de "nombreux soucis et défis" au premier rang desquels les problématiques d'inaccessibilité à l'emploi et à l'éducation.
Le gouvernement burundais et ses partenaires doivent les aider à surmonter ces défis, a-t-elle martelé.
Mme Matuturu a indiqué qu'elle a un avis partagé sur l'idée selon laquelle les jeunes burundais affiliés aux partis politiques auraient été manipulés et embrigadés par leurs dirigeants au cours de la crise politico-sécuritaire qui secoue le Burundi depuis fin avril dernier.
Comme la violence vient de toutes parts au Burundi, a-t-elle fait remarquer, les forces burundaises de défense et de sécurité pour leur part, devraient intérioriser la philosophie de non violence active, en sachant qu'il y a moyen de canaliser l'énergie des jeunes qui revendiquent, sans devoir user d'une force disproportionnée.
Dans sa quête pour asseoir une culture de la paix au Burundi, a signalé Mme Matuturu, l'UNESCO voudrait que les 35 jeunes invités à ces assises et qui ressortent des diverses ethnies burundaises et des formations politiques différentes, puissent servir de bon modèle pour le partage de bonnes expériences, afin que "la différence constitue plutôt un enrichissement".