Dernière mise à jour à 08h59 le 29/09
Le gouvernement de transition du Burkina Faso a accusé lundi les ex-putschistes, qui "refusent" de se faire désarmer, de faire appel à des "forces étrangères" et de "djihadistes".
Dans un communiqué publié lundi, le gouvernement de transition a expliqué qu'il s'agissait d'une "poignée d'irréductibles", "instrumentalisés" par le général Gilbert Diendéré, ancien bras droit de l'ex-président Blaise Compaoré.
Le gouvernement a soutenu que cette "poignée" d'ex-putschistes "a pris en otage non seulement les membres de l'ancien RSP désireux de rejoindre le camp de la raison, mais aussi le personnel des forces armées nationales chargé de l'enlèvement des armes".
Le chef d'état-major des armées burkinabées,le général Pingrenoma Zagré, a déploré, dans un communiqué publié lundi, que les militaires du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) refusent de poursuivre leur désarmement entamé au lendemain de la dissolution de leur unité, auteur d'un coup de force, le 16 septembre dernier au Burkina Faso. Il a appelé les ex-putchistes à se rendre sans délai.
Une source militaire estime que le processus de désarmement s'est heurté à des difficultés rencontrées dans la mise en œuvre de l'accord conclu, le 23 septembre, entre des officiers représentant l'unité putschiste et les forces loyalistes qui prévoyaient de "garantir la sécurité du personnel (du RSP) et de leurs familles".
Pour le gouvernement de transition, "toutes" les garanties de sécurité sont données à ces derniers (RSP) et à leurs familles, plusieurs éléments de l'ancien RSP se sont rendus et ont rejoint le "camp de la raison".
Une semaine après le coup d'Etat perpétré par le général Gilbert Diendéré à la tête d'une unité d'élite de 1.300 hommes, le gouvernement de transition a décrété vendredi dernier la dissolution du RSP.
Le Conseil des ministres a par ailleurs mis fin aux fonctions du ministre délégué auprès de la Présidence du Faso, chargé de la Sécurité, Sidi Paré, ainsi que celles du chef de l'état-major particulier de la Présidence du Faso, le colonel-major, Boureima Kéré.
Les Forces armées nationales du Burkina Faso "réaffirment leur ferme volonté à faire respecter les dispositions prises par les autorités politiques et prennent à témoin l'opinion nationale et internationale de cette situation d'impasse", a fait remarquer le chef d'état-major.