Dernière mise à jour à 11h51 le 15/11
L'ancien président du Parlement nigérien, Hama Amadou, sous le coup d'un mandat d'arrêt suite à une affaire de "bébés importés", a été arrêté samedi soir par la Gendarmerie nigérienne à l'aéroport international Diori Hamani de Niamey, ont déclaré ses proches au correspondant de l'agence Xinhua à Niamey.
Hama Amadou, qui revenait de Paris après plus d'un an passé en France où il a "trouvé refuge", devait être entendu par la Justice nigérienne pour cette affaire.
Le ministre nigérien de l'Intérieur, Hassoumi Massaoudou, avait averti qu'il l'arrêterait dès l'instant où il foulera le sol nigérien.
Samedi, très tôt dans la matinée, les forces de sécurité ont pris position devant le siège du parti de Hama Amadou, le Mouvement démocratique africain (MODEN), et quadrillé la zone de l'aéroport pour y interdire l'accès à ses militants déterminés à lui réserver un accueil spécial.
Les affrontements qui ont opposé, toute l'après-midi de samedi, les partisans de Hama Amadou aux forces de l'ordre dans les rues de la capitale, ont fait un mort (renversé par un véhicule), plusieurs blessés et une trentaine d'interpellations au sein du premier cercle de l'ancien président du Parlement.
Pour rappel, une trentaine de hautes personnalités nigériennes, dont Hama Amadou et son épouse, l'ancien ministre d'Etat Abdou Labo et son épouse, le lieutenant-colonel Oumarou Taweye, étaient impliquées dans une affaire de "trafic" de bébés.
Il est reproché à toutes ces personnalités diverses infractions allant de la "supposition d'enfant" au "faux et usage de faux", en passant par les "déclarations mensongères".
Selon le code pénal nigérien, l'infraction de "supposition d'enfants" est passible de deux à huit ans de prison, et celle de "faux et usage de faux et déclarations mensongères" d'une peine maximale de dix ans ferme.
Hama Amadou, opposant principal du président nigérien Mahamadou Issoufou, a toujours clamé que les poursuites intentées à son encontre sont politiquement motivées, le pouvoir cherchant, selon lui, à l'écarter avant la présidentielle de 2016.