Dernière mise à jour à 08h19 le 16/11
Dans une déclaration en ligne diffusée par ses partisans samedi, l'organisation terroriste Etat islamique a déclaré que huit militants portant des ceintures d'explosifs et armés de fusils d'assaut ont attaqué des zones sélectionnées dans la capitale française. Selon des responsables français, sept des terroristes ont été tués, la plupart en se faisant exploser. Les agresseurs sont soupçonnés d'avoir opéré en trois équipes séparées. L'échelle et la coordination de la vague de vendredi d'agressions mortelles à l'intérieur d'une ville occidentale majeure, peu de temps après la revendication de l'organisation islamiste prétendant avoir abattu un avion de ligne russe en Egypte, semblent témoigner d'une augmentation profondément troublante des capacités du groupe extrémiste.
Un passeport syrien appartenant à un homme de 25 ans a été retrouvé près du corps d'un des terroristes à l'extérieur de l'un des sites ciblés, le Stade de France, où se jouait un match de football entre la France et l'Allemagne, ont précisé les autorités françaises. Le passeport appartenait à une personne qui avait été accueillie sur l'île grecque de Leros, a déclaré samedi le Ministre adjoint grec de la protection des citoyens, Nikos Toskas. Les responsables étudient encore le passeport afin de déterminer s'il est authentique –ce qui semble manifestement être le cas- et surtout s'il appartenait réellement à l'un des assaillants, ou s'il a été volé ou perdu.
Le Ministère serbe de l'intérieur a déclaré dimanche que le titulaire du passeport syrien trouvé au Stade de France était entré en Serbie le 7 octobre et y avait demandé l'asile. Une source proche de l'enquête a déclaré à CNN qu'un passeport égyptien et deux turcs ont été trouvés sur d'autres terroristes. « Il existe une forte présomption que ces passeports sont des faux », a cependant déclaré une source.
Les responsables américains, qui travaillent main dans la main avec leurs homologues français, disent qu'ils attendent la confirmation des tests d'ADN et d'empreintes digitales pour aider positivement à identifier les agresseurs, une chose qui va prendre un certain temps. Le FBI est en train de rechercher dans des bases de données d'un premier lot de noms qui pourraient être ceux des terroristes ou des personnes qui leur sont associés. Jusqu'à présent, aucun de ces noms n'est connu aux États-Unis comme suspect de terrorisme, mais d'autres pistes ont mené en Belgique, où des fouilles et arrestations ont eu lieu.