Dernière mise à jour à 08h23 le 03/12
L'ancien président français Nicolas Sarkozy a déclaré mercredi que l'actuel gouvernement a sous-estimé les conséquences de l'intervention en Syrie sur la sécurité intérieure de la France.
"Lorsqu'on a pris la décision d'aller en Syrie, on n'a pas mesuré les conséquences sur la sécurité intérieure", a indiqué mercredi matin M. Sarkozy sur Europe 1.
"Le fait d'aller lâcher des bombes en Syrie a conduit à une élévation du risque sur le territoire national dont il fallait tenir compte", a-t-il assené, rappelant néanmoins qu'il a "approuvé le principe de l'intervention en Syrie".
Pour le président du principal parti d'opposition, Les Républicains, l'intervention en Syrie "a été mal calibrée et on n'en a pas tiré les conséquences en termes de sécurité intérieure", même si l'intervention est pour lui "un travail utile".
L'ancien chef de l'Etat a par ailleurs estimé que "la position de la France aujourd'hui a beaucoup d'inconvénients et peu d'avantages".
"On est suffisamment visible pour être une cible (...), on ne met pas assez de moyens, donc on n'a pas de résultats dans la lutte contre l'Etat islamique, et on n'est pas les leaders d'une coalition qu'on doit engager pour gagner la guerre contre l'Etat islamique", a-t-il expliqué.
M. Sarkozy a enfin vanté son bilan contre le terrorisme en soulignant qu'"il n'y a pas eu un seul attentat en France" entre 2002 à 2011, après avoir rappelé qu'il a "été en charge de la sécurité de la France, comme ministre de l'Intérieur puis président de la République, de 2002 et 2012".