Dernière mise à jour à 09h25 le 04/02
La une du Daily news, qui ne fait pas de cadeau non plus à Donald Trump. |
Manifestement, les électeurs de l'Iowa ne sont pas les seuls à penser que Donald Trump est un loser. Le site Loser.com le dit aussi. Dès mardi matin, si vous tapez ce nom de domaine, vous êtes redirigé vers la page Wikipedia du volubile et prétentieux milliardaire, qui n'a pu faire mieux qu'une humiliante deuxième place dans le caucus de l'Iowa après avoir claironné pendant des mois qu'il allait gagner. De quoi l'avoir mauvaise pour celui qui se voyait déjà à la Maison Blanche, même si la course ne fait que commencer.
Cela étant, avec cet honneur dont il se serait sans doute bien passé, DonaldTrumpse retrouve en (bonne ?) compagnied'une longue lignée de perdants de Loser.com,avec des noms aussi prestigieux que ceuxde Barack Obama et de Kanye West, pas moins. Selon le Daily Beast, ce nom de domaine appartient depuis 1995 à Brian Connelly, un analyste de systèmes de Caroline du Sud. Ces 21 dernières années, le sitesert de plaisanterie récurrentesur ceux qui font la une des manchettes à un moment donné. Ou sur ceuxqueConnelly veut juste accrocher à son tableau de chasse.
En 2008, il avait déjà changé son site pour le rediriger vers la page Wikipédia de Barack Obama - apparemment juste parce que le candidat favori à la présidentielle rouge pouvait ainsi attirer beaucoup d'attention sur son site. « Cen'était pas contre l'élection d'Obama ! » a ditBrian Connellyl'an dernier au Daily Beast. « C'était tout simplement pour inciter les gens à s'inscrire ».
Parmi les derniers losers figurent l'ancien gouverneur de Caroline du Sud Jim Hodges et Google -dans le cas présent, c'était encore une autre astuce pour obtenir des clics, a dit Brian Connelly. Unerecherche de domaine a montréque Loser.com s'est transformé en un proxy Trump à 00h28 mardi - juste quelques heures après que Ted Cruz ait battu Donald Trump dans le caucus. Ce n'est pas la première fois, loin de là, que ce genre de manipulation informatique a lieu : par exemple, pendant une partie de la présidence de George W. Bush, sa page Wikipédia était le premier résultat de Google quand on tapait « échec », grâce à une pratique appelée« bombardement Google ».