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Crise des réfugiés et "Brexit" au cœur de la rencontre informelle Hollande-Merkel

Xinhua | 09.02.2016 15h18

La Chancelière allemande Angela Merkel et le président français François Hollande ont rendez-vous à Strasbourg, dimanche, en fin d'après-midi, pour une rencontre à huis clos axée sur la question des réfugiés et le "Brexit".

Ces deux dossiers, particulièrement épineux pour l'Union européenne (UE), sont au cœur de cet échange de vue informel bilatéral qui se tient à Strasbourg, symbole de la réconciliation franco-allemande, à quelques jours d'un sommet européen les 18 et 19 février à Bruxelles.

Au menu: les moyens de "résorber" les flots de réfugiés qui arrivent en Europe via la Grèce et la Turquie, et les négociations pour éviter un "Brexit", une sortie du Royaume-Uni de l'UE.

"Déterminés à défendre Schengen", Paris et Berlin devraient étudier les solutions qui passent par des "hot spots" (centres d'accueil de réfugiés), les renvois de personnes en situation irrégulière, les contrôles à la frontière greco-turque et une redistribution des réfugiés, indique-t-on de source diplomatique.

Les dirigeants français et allemands ne préviennent aucune déclaration ni à leur arrivée, ni à l'issue du dîner qu'ils partagent avec le Président du Parlement européen Martin Schulz dans un restaurant strasbourgeois du centre historique.

Les "dîners de Strasbourg" entre les chefs d'Etat français et allemand visaient initialement à permettre au "moteur franco-allemand" de retrouver une vision à long terme pour l'Europe. Mais les crises se sont accumulées, tant et si bien que la gestion à court terme a pris le dessus. Ainsi, lors de leur précédente rencontre informelle à Strasbourg le 30 janvier 2015, c'est l'éventualité d'un "Grexit" qui avait occupé Angela Merkel et François Hollande.

L'UE, menacée par ses divisions internes et l'échec de sa politique migratoire, est désormais confrontée à une crise sans précédent qui fait planer une menace croissante sur la pérennité de l'espace Schengen.

La Grèce est pointée du doigt par Bruxelles qui lui reproche de "graves lacunes" dans sa gestion de l'afflux de migrants et laisse entendre qu'Athènes mettrait en péril le fonctionnement de la zone de libre-circulation européenne. Au point d'envisager une exclusion temporaire de la Grèce de l'Espace Schengen.

La Commission européenne a entamé une procédure qui pourrait déboucher sur la prolongation de deux ans des contrôles déjà réintroduits à certaines frontières intérieures de l'UE.

Les divisions se font de plus en plus criantes entre les tenants d'une réponse globale et ceux pour qui, à l'instar du partisan de la sortie de l'UE du Royaume Uni, Nigel Farage, seule la souveraineté retrouvée permettra de faire face à la crise migratoire.

En juin prochain, les Britanniques devraient se prononcer par référendum sur leur souhait de rester ou pas dans l'UE.

Les récentes propositions du président du Conseil européen Donald Tusk destinées à maintenir le Royaume-Uni au sein de l'UE ne semblent pas convaincre les partisans du Brexit. Selon un sondage publié vendredi 5 février, 45% des Britanniques y seraient favorables.

(Rédacteurs :Wei SHAN, Yin GAO)
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