Dernière mise à jour à 08h38 le 23/02
Plusieurs centaines de migrants en provenance de l'Afghanistan ont tenté de pénétrer lundi par force dans l'ex-République yougoslave de Macédoine, déchirant la clôture à la frontière gréco-macédonienne.
Quatre migrants ont réussi à déchirer la clôture à l'aide d'outils et de leurs mains nues, mais ont été rapidement arrêtés par les forces de police macédoniennes.
De nouvelles tensions ont augmenté à la frontière près de la ville macédonienne de Gevgelija lorsque les autorités macédoniennes ont décidé de limiter l'admission de migrants afghans parce que d'autres pays le long de la route des Balkans ont commencé à appliquer la même mesure.
Cette situation a suscité une augmentation rapide du nombre de migrants afghans dans le camp frontalier grec d'Idomeni, qui est passé à plusieurs milliers.
Leur patience est en déclin et les médias grecs ont averti que la situation pourrait facilement devenir incontrôlable et conduire à la violence.
"Je ne peux plus attendre", a affirmé au journal grec Kathimerini Ali Nowruz, 17 ans, qui est venu à pieds de Jaghori Zeba, en Afghanistan.
"Nous avons passé trois nuits dans le froid, nous avions faim. On m'a dit que les frontières ont été fermées pour nous. Cependant, quand je suis parti de l'Afghanistan, je savais que les frontières étaient ouvertes pour nous. Je vais aller au passage de la frontière Idomeni pour demander pourquoi ils ont fermé la frontière", a déclaré le jeune Afghan.
Le ministère des Affaires étrangères macédonien a expliqué lundi que le but de la nouvelle mesure n'était pas de fermer la frontière avec la Grèce, mais d'autoriser uniquement les migrants dont le statut serait accepté pour poursuivre leur voyage le long de la route des Balkans vers les pays de l'UE.
Selon les statistiques officielles du ministère de l'Intérieur macédonien, dans les dernières 24 heures, 773 migrants ont été admis à entrer en Macédoine en provenance de la Grèce. Parmi eux, on trouve 611 Syriens, 160 Irakiens, et seulement deux Afghans.