Dernière mise à jour à 08h31 le 24/02
Le Premier ministre français Manuel Valls, mardi 23 février, sur la chaîne de radio française RTL. |
Alors qu'une évacuation de la zone sud de la jungle de Calais (Pas-de-Calais) doit avoir lieu ce mardi à partir de 20 heures (heure française), le Premier ministre français Manuel Valls a estimé dans une interview accordée ce mardi à la chaîne de radio française RTL qu'il fallait apporter "une réponse humanitaire" à ce vaste campement où près de 1.000 migrants vivent dans des conditions de vie "indignes".
"Nous sommes en train d'évacuer avec méthode, avec le temps nécessaire ces campements, parce que nous ne pouvons pas accepter les conditions terribles dans lesquelles vivent ces migrants qui sont indignes, nous ne pouvons pas accepter de faire en sorte qu'un bidonville continue à ainsi être érigé aux portes de Calais", a-t-il déclaré.
"Nous faisons des propositions d'hébergement pour les migrants qui renoncent à franchir la frontière, puisque s'il y a ce problème à Calais, c'est parce qu'ils souhaitent aller en Grande-Bretagne, qu'ils souhaitent demander l'asile ailleurs qu'en France", a ajouté Manuel Valls, rappelant que 2.700 migrants étaient déjà hébergés.
Le tribunal administratif de Lille doit par ailleurs se prononcer ce mardi en début d'après-midi sur la demande faite par 250 migrants et dix associations de suspendre l'arrêté préfectoral pris vendredi dernier obligeant les migrants à quitter le campement d'ici mardi soir.