Dernière mise à jour à 13h06 le 03/03
A l'issue d'une visite en Syrie, le directeur exécutif du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), Anthony Lake, a déclaré avoir constaté les signes avant-coureurs d'un apaisement du conflit, tout en soulignant le chaos qui règne encore à l'heure actuel dans le pays, notamment perceptible dans le sous-équipement des établissements de santé.
"Partout où je me suis rendu, à Damas, Homs, Hama et Al-Salameya, les gens parlaient d'espoir", a déclaré M. Lake lundi soir. "L'espoir d'une paix dans les faits et pas seulement sur un morceau de papier diplomatique".
Outre ces messages d'espoir, le directeur exécutif a noté un certain nombre de signes objectifs annonciateurs d'un changement favorable.
"Après avoir traversé les lignes du quartier encerclé d'Al Waer [à Homs], j'ai vu des choses que je n'avais pas observées il y a deux ans, des magasins ouverts, des gens qui marchaient librement, des enfants en classe à l'air libre, au lieu de se blottir dans les sous-sols par crainte des francs-tireurs. Même parmi les décombres de la vieille ville de Homs, les personnes déplacées par les combats sont de retour", a-t-il rapporté.
Damas a convenu de mettre en œuvre avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS) un programme national de vaccination contre les maladies infantiles, a par ailleurs salué M. Lake, ajoutant que le gouvernement et les groupes armés devront dans ce cadre garantir un accès durable à toutes les zones assiégées et difficiles à atteindre.
Toutefois, le directeur exécutif a déclaré que les signes du chaos causé par le conflit n'ont toujours pas disparu, comme en témoignent les quartiers entièrement détruits, y compris à Homs, où M. Lake s'est retrouvé face aux ruines d'un ancien orphelinat, frappé il y a deux ans par des tirs de mortier.
Le chef de l'UNICEF a par ailleurs constaté l'ampleur de la pénurie de matériel médical dans les établissements de santé en activité.