Dernière mise à jour à 08h25 le 11/05
La ministre française du Logement et ancienne secrétaire générale d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV), Emmanuelle Cosse, a déclaré mardi ne jamais avoir "été saisie de signalements d'harcèlement ou d'agression" concernant les accusations portées à l'encontre de son époux.
"J'ai été secrétaire générale d'EELV pendant deux ans, je n'ai jamais été saisie de signalements d'harcèlement ou d'agression", a indiqué mardi matin sur France Info Mme Cosse, suite aux accusations d'harcèlement et d'agression sexuels portées par plusieurs élues écologistes contre son mari Denis Baupin, député écologiste et vice-président de l'Assemblée nationale.
Lundi, le site d'information Mediapart et la station de radio France Inter ont révélé plusieurs témoignages d'élues écologistes accusant M. Baupin d'harcèlement et agressions sexuels.
Au total, huit femmes auraient subi entre 1998 et 2004 des avances insistantes et des attouchements de la part du responsable écologiste.
Suite à ces révélations, M. Baupin a présenté lundi sa démission du poste de vice-président de l'Assemblée, sur demande du président de l'Assemblée, Claude Bartolone.
Mardi matin, son épouse a estimé qu'il s'agit "de faits qui sont d'une extrême gravité" et que si "ces faits sont avérés il faut que cela soit réglé devant la justice".
"Si ces faits ne sont pas avérés, il faut aussi que cela soit réglé devant la justice", a-t-elle souligné, rappelant qu'il y a pour l'instant "présomption d'innocence" et qu'il est "très important que le débat se fasse devant un juge".
Dans un communiqué publié lundi, l'avocat de M. Baupin, Maître Emmanuel Pierrat, faisait savoir que son client contestait "fondamentalement l'idée d'harcèlement sexuel et plus encore d'agression sexuelle", considérant les accusations à son encontre comme "mensongères" et "diffamatoires".
M. Baupin "envisage ainsi de saisir les Juridictions compétentes afin de faire valoir ses droits contre toute atteinte qui serait constatée", précisait le communiqué.