Dernière mise à jour à 08h28 le 24/05
Le Premier ministre français Manuel Valls, en déplacement en Israël, a appelé lundi les Français "à ne pas céder à la panique" face à la pénurie de carburant qui menace la France, a rapporté la chaîne de télévision française BFMTV.
"La situation est très difficile, très désagréable pour nos concitoyens", a-t-il déclaré, avant de saluer "l'effort très important" des distributeurs qui réalimentent les stations, "en ciblant celles qui en avaient le plus besoin".
M. Valls a estimé que "la situation est sous contrôle". Il a assuré que le gouvernement "ne (pouvait) accepter aucun chantage au carburant mettant en difficulté nos usagers ou notre économie".
"Les forces de l'ordre interviennent depuis vendredi, et nous continuerons d'agir pour débloquer la situation", a-t-il affirmé, ajoutant que "d'autres dépôts seront libérés, autant que nécessaire", selon BFMTV.
"On fera en sorte qu'il n'y ait pas de pénurie pour les usagers comme pour les entreprises", a conclu le chef du gouvernement français.
De son côté, le secrétaire d'Etat français en charge des Transports, Alain Vidalies, a assuré lundi soir sur BFMTV que le gouvernement allait débloquer les dépôts de carburant pour faire face aux problèmes d'approvisionnement des stations-service dans plusieurs régions de France.
"Nous l'avons fait en Auvergne et dans le Nord", a-t-il précisé, affirmant avoir pris un arrêté pour permettre aux chauffeurs de pouvoir travailler le week-end et d'augmenter le temps de travail. "Le seul problème que nous avons aujourd'hui, c'est un problème d'accès au stock. Il n'y a pas de problème de stock, donc il ne peut pas y avoir des questions de pénurie. Il y a un problème de logistique et de camions", a-t-il martelé.
Selon M. Vidalies, il n'y a pas de dégradation par rapport à dimanche. Il y a autour de 20% de stations-service fermées ou en grande difficulté. Mais par rapport au week-end dernier, le problème a géographiquement évolué.
Le blocage des sites pétroliers par des opposants au projet de loi Travail a continué à s'étendre lundi en France, en dépit des promesses du gouvernement de les "libérer", empêchant l'approvisionnement en carburant de nombreuses stations-service.
Dans l'ensemble, six raffineries sur les huit que compte le pays étaient touchées lundi soir contre quatre la veille, le mouvement s'étendant du Grand Ouest au Sud-Est, tandis que plusieurs dépôts de carburant restaient bloqués.