Dernière mise à jour à 08h42 le 12/06
Les députés boliviens examinent un projet de loi qui sanctionne le harcèlement sexuel des femmes dans les rues.
Si la loi est adoptée, les contacts physiques ou encore les sifflets, les masturbations en public et autres gestes et comportements obscènes et agressifs seraient punis par des amendes d'environ 70 dollars et/ou huit heures de prison.
L'adoption de cette loi ferait aussi la Bolivie entrer dans le club très restreint des pays ayant adopté des lois similaires.
La députée Shirley Franco, membre du parti de l'Unité Démocratique (UN, opposition), a déclaré à Xinhua que le projet de loi a pour but d'empêcher "une violence invisible et symbolique contre les femmes".
"Nous savons que le harcèlement de rue est la première étape vers les violences contre les femmes, qui sont punies par la loi", a-elle expliqué, ajoutant que la loi encouragera les victimes à parler et à dénoncer ces comportements.
Bien que les hommes et jeunes garçons peuvent également êtres victimes de ce type de harcèlements sexuels, les études montrent que les femmes et les jeunes filles sont les cibles principales, a poursuivi la députée.
Les campagnes de sensibilisation menées en Bolivie en 2014 et 2015 "ont récolté 17.000 témoignages de la part de femmes ayant subi ce type de harcèlements sexuels dans la rue, ainsi que le soutien des hommes pour cette campagne", a-t-elle ajouté.
Le projet de loi prévoit que tout individu commettant un harcèlement sexuel public comme "regarder fixement, faire des gestes obscènes, prononcer des remarques blessantes, faire des commentaires sexuels avec des allusions au corps ou à des actes sexuels qui humilient la victime, devra s'acquitter d'une amende de 525 bolivianos (75,4 dollars) et faire huit heures de détention".