Dernière mise à jour à 08h32 le 28/06
Le chef de file du Brexit, l'ex-maire de Londres, Boris Johnson, a cherché dimanche à rassurer un électorat britannique divisé que tous les efforts seront faits en matière de coopération avec l'Union européenne, même si les électeurs ont choisi de quitter l'UE.
"Je ne saurais trop souligner le fait que le Royaume-Uni fait partie de l'Europe, et qu'il en sera toujours ainsi. Il y aura une coopération européenne et un partenariat intensifiés dans de nombreux domaines", promet-il dans un article paru dimanche dans le journal britannique The Daily Telegraph.
Par ces propos, M. Johnson tente visiblement d'apaiser les 16,1 millions de Britanniques qui ont voté pour rester au sein du bloc.
"Nous nous porterons mieux si nous créons ensemble un partenariat nouveau et amélioré avec l'UE, basé sur le libre-échange et la coopération plutôt que sur un système fédéral", a-t-il indiqué.
Le camp du "leave" a remporté tôt vendredi dernier le référendum sur le Brexit avec près de 52% des voix, sortant ainsi le Royaume-Uni du bloc de 28 nations auquel il a adhéré il y a 43 ans. Le camp du "remain" n'a attiré que 48,1% des votants. Mais cet écart a été jugé suffisant par certains pour lancer une pétition sur le site du Parlement britannique appelant à un second référendum. Elle avait recueilli plus de 3,6 millions de signatures en date de lundi matin.
La pétition demande à ce que tout référendum ne soit validé que s'il recueille au moins 60% des voix avec un taux de participation d'au moins 75%.
Pour Boris Johnson, le Royaume-Uni continuera d'entretenir des relations de libre-échange avec l'UE et aura accès au marché unique.
Cependant, le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, membre du Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE), a déclaré au micro de France Inter que si le Royaume-Uni quittait l'UE, il perdrait le bénéfice du "Passeport européen" lui ouvrant l'accès aux marchés financiers et bancaires du bloc européen, bien qu'il ne fasse pas partie de la zone euro.
Par ailleurs, le Royaume-Uni devra continuer de respecter les règles européennes s'il souhaite conserver son accès au marché unique, a averti M. Villeroy de Galhau.
Les ministres des Affaires étrangères des six pays fondateurs de l'UE se sont rencontrés samedi à Berlin, appelant à une procédure de sortie rapide du Royaume-Uni.
"Ce processus doit commencer aussi vite que possible", a déclaré le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier, à la sortie d'une réunion avec ses homologues des pays fondateurs de l'UE, Jean-Marc Ayrault (France), Bert Koenders (Pays-Bas), Paolo Gentiloni (Italie), Didier Reynders (Belgique) et Jean Asselborn (Luxembourg).
L'objectif est "de ne pas se retrouver embourbé", a ajouté le ministre allemand.