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La France prône un Brexit rapide

Xinhua | 27.06.2016 08h19

Depuis que le Royaume-Uni a voté jeudi pour sortir de l'Union européenne lors d'un référendum historique, les autorités françaises commencent à mettre la pression pour accélérer le divorce.

Le Brexit doit se faire "dans les délais les plus courts", a déclaré le président français François Hollande par l'intermédiaire du porte-parole du gouvernement français, Stéphane Le Foll, à l'issue du conseil des ministres extraordinaire vendredi après-midi à l'Elysée.

Le chef de l'Etat français a demandé "que l'application des règles pour la sortie se fasse dans les délais les plus courts", a précisé M. Le Foll.

Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, a également exprimé le souhait que la sortie du Royaume-Uni de l'UE se fasse dans les plus brefs délais.

"Maintenant, il faut aller vite et mettre en œuvre la procédure prévue par l'article 50 du traité, qui encadre la sortie du pays souhaitant quitter l'Union européenne. Il faut agir maintenant, sans délai, afin d'éviter les incertitudes qui pourraient avoir un impact économique, financier et politique considérable", a-t-il déclaré.

Il a même appelé à ce qu'un nouveau Premier ministre britannique soit désigné au plus vite pour remplacer David Cameron après la victoire du Brexit. Ce dernier avait annoncé vendredi qu'il ne quitterait le pouvoir qu'en octobre, laissant à son successeur le soin de négocier cette sortie.

Au lendemain du référendum, le président Hollande a invité à l'Elysée les chefs des formations politiques représentées au Parlement pour discuter de la réponse française post-Brexit.

Le Royaume-Uni n'est plus en position de "fixer l'agenda de l'Europe", a assuré à cette occasion le premier secrétaire du Parti socialiste (PS, au pouvoir) Jean-Christophe Cambadélis. "Il n'est pas temps de tergiverser", a-t-il poursuivi.

Le président des Républicains (LR, principal parti d'opposition) Nicolas Sarkozy a pour sa part jugé "vital" que la France prenne "une initiative très forte" en faveur d'un nouveau traité européen.

Les efforts ne s'arrêtent pas au plan national. Depuis vendredi, le chef de l'Etat français a aussi multiplié les entretiens avec les dirigeants internationaux. Recevant samedi matin le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon à l'Elysée, il a appelé à un Brexit "en bon ordre". Il a eu respectivement un entretien téléphonique et un dîner informel avec les chefs du gouvernement grec et italien dans la même journée.

Lundi, M. Hollande se rendra à Berlin pour y retrouver la chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre italien Matteo Renzi. Il participera mardi et mercredi à Bruxelles à un sommet européen post-Brexit.

(Rédacteurs :Qian HE, Guangqi CUI)
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