Dernière mise à jour à 08h42 le 30/06
Les négociations de paix parrainées par l'ONU dans le but de mettre fin à la guerre civile au Yémen ont été officiellement interrompues mercredi au Koweït, et ne reprendront qu'à la mi-juillet.
L'envoyé spécial de l'ONU pour le Yémen, Ismail Ould Cheikh Ahmed, a officiellement annoncé dans un bref communiqué posté sur Twitter que les négociations entre le gouvernement yéménite officiellement reconnu par la communauté internationale et les rebelles chiites houthis avaient été suspendues pour une durée de deux semaines.
"Les négociations entreront dans une nouvelle phase au cours des prochaines semaines. Les négociateurs des deux parties se réuniront avec leurs supérieurs au cours des deux prochaines semaines, et reviendront au Koweït le 15 juillet", a déclaré M. Ould Sheikh Ahmed.
"Les deux délégations doivent revenir avec des propositions concrètes, basées sur les recommandantions des précédentes discussions qui ont eu lieu au Koweït", a-t-il ajouté.
Les observateurs politiques ont souligné que les pourparlers de paix supervisés par l'ONU, qui ont débuté à Koweït le 11 avril, n'avaient réussi à réaliser aucun progrès concret en dépit de deux mois de négociation.
Les représentants du gouvernement yéménite insistent sur le fait qu'ils représentent le seul gouvernement légitime du Yémen, et appellent à la pleine application de la Résolution 2216, votée l'an dernier par le Conseil de sécurité de l'ONU.
Cette résolution contraint les milices houthistes à se retirer de Sanaa et de toutes les autres villes occupées, à déposer les armes et à libérer leurs prisonniers politiques, avant de pouvoir se joindre à un nouveau gouvernement commun de transition.
Néanmoins, les Houthis et leurs alliés affirment de leur côté qu'ils représentent les maîtres de facto du pays, et ont appelé à former un gouvernement de transition avant toute discussion sur le retrait des villes occupées ou sur tout autre sujet.