Dernière mise à jour à 08h25 le 16/05
Au moins 30 personnes ont été tuées et 70 autres blessées dimanche dans un attentat suicide visant un centre de recrutement de la police dans la province yéménite du Hadramout (sud-est), selon un responsable provincial chargé de la sécurité.
"Les derniers rapports concernant le nombre de victimes dans l'attentat suicide survenu aujourd'hui près de la porte principale d'un centre de recrutement de la police à Moukalla font état de 30 morts et 70 blessés", a déclaré à Xinhua le responsable sous couvert d'anonymat.
Un groupe yéménite affilié à l'Etat islamique (EI) a officiellement revendiqué cet attentat qui a pris pour cible des recrues de la police du Hadramout.
L'EI a affirmé sur Twitter qu'"environ 40 apostats ont été tués lorsqu'un combattant de l'Etat islamique a activé sa ceinture d'explosifs dans leur base militaire à Moukalla".
Cette attaque sanglante s'est produite lorsqu'un kamikaze s'est mêlé à un groupe de recrues dans une base de la police située près du complexe présidentiel dans la ville côtière de Moukalla, chef-lieu de la province du Hadramout, a indiqué le responsable sous le couvert d'anonymat.
Le bilan de cet attentat pourrait encore s'alourdir car des dizaines de blessés se trouvent dans un état critique, selon des sources médicales.
Parallèlement, des témoins ont indiqué à Xinhua que le chef des forces policières du Hadramout, le brigadier Moubarak Obthani, avait échappé à un attentat à la bombe de bord de route près de son bureau à Moukalla.
Jeudi, trois kamikazes ont lancé des attaques coordonnées en faisant sauter des voitures piégées contre une importante base militaire située dans la banlieue est de Moukalla, tuant environ 16 soldats.
Ces dernières semaines, les forces gouvernementales yéménites et la coalition dirigée par l'Arabie saoudite menaient des opérations contre les principaux bastions du groupe terroriste Al-Qaïda dans le sud et l'est du pays.
La guerre civile yéménite a entraîné en mars 2015 l'intervention d'une coalition menée par Riyad, après que le président Hadi a appelé la communauté internationale à restaurer le gouvernement officiel à Sanaa.
La guerre civile a tué plus de 6 000 personnes, dont une moitié de civils ; 35 000 personnes ont été blessées, et 2 millions ont été déplacées par le conflit, selon les agences d'aide humanitaire.