Dernière mise à jour à 08h36 le 05/07
Les eurodéputés se réunissent dans un climat tendu depuis lundi, à Strasbourg, pour leur première session plénière après le référendum britannique sur le Brexit.
Marid, le président du Conseil européen Donald Tusk et le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker ouvriront le débat dans l'hémicycle strasbourgeois, sur les conclusions du sommet extraordinaire tenu à Bruxelles les 28 et 29 juin, au lendemain du tremblement de terre provoqué par le vote britannique du 23 juin en faveur du Brexit.
Lors de ce sommet, les dirigeants des pays de l'UE ont affirmé qu'il n'y aura aucune négociation avec Londres tant que celle-ci n'aura pas notifié officiellement son intention de quitter l'UE.
De son côté, le Premier ministre démissionnaire britannique David Cameron a réitéré que la décision formelle d'invoquer l'article 50 du traité sur l'UE devra être prise par son successeur.
Après le vote, le 28 juin, en session extraordinaire à Bruxelles d'une résolution exhortant le gouvernement britannique à lancer la procédure de retrait et les négociations, le Parlement européen doit désormais examiner de plus près les modalités de ce retrait dans un contexte pour le moins incertain alors que l'UE, en proie à de multiples crises, notamment migratoire, est plus que jamais divisée.
Les parlementaires chercheront à savoir quelles conséquences que le Brexit peut avoir sur la pérennité et la cohésion de l'UE et s'il faut craindre un effet domino et des référendums éventuels en faveur d'un départ de l'UE dans d'autres pays.
Par ailleurs, la question migratoire et la crise des réfugiés devraient occuper une nouvelle fois les travaux.
La mise en place d'un système de contrôle des frontières de l'UE, réunissant l'agence européenne Frontex et les autorités nationales de gestion des frontières, sera notamment débattue mardi et votée mercredi.
Les députés se pencheront aussi, mercredi matin, sur les priorités de la présidence slovaque entrante du Conseil des ministres de l'UE avec le Premier ministre Robert Fico, après l'examen, mardi, du bilan de la présidence néerlandaise sortante avec le Premier ministre hollandais Mark Rutte.
En outre, le Parlement européen débattra avec la cheffe de la diplomatie européenne Federica Mogherini, mercredi, d'une nouvelle "stratégie globale" de l'UE en matière de sécurité énergétique, de migration, de changement climatique et de terrorisme.
Ce débat sera suivi d'un autre concernant les relations de l'UE avec la Chine pour les cinq prochaines années.