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France : condamnation unanime des responsables politiques et religieux après l'attaque de Saint-Etienne-du-Rouvray

Xinhua | 28.07.2016 08h17

Suite à l'attaque à l'arme blanche commise mardi dans l'église de Saint-Etienne-du-Rouvray (nord-ouest), faisant un mort en un blessé grave parmi des otages, les responsables politiques et religieux français ont fait part de leur consternation, dénonçant une attaque barbare.

Le président français François Hollande adresse "aux familles des victimes ainsi qu'à l'ensemble des catholiques de France, la solidarité et la compassion de la Nation", indique l'Elysés dans un communiqué de presse publié mardi.

Le chef de l'Etat, qui s'était immédiatement rendu sur les lieux du drame, a déclaré mardi soir que "cet acte abominable est une nouvelle épreuve pour la Nation" et qu'"attaquer une église, tuer un prêtre, c'est profaner la République qui garantit la liberté de conscience".

Sur son compte Twitter, le Premier ministre Manuel Valls a parlé d'"horreur face à l'attaque barbare" de l'église de Saint-Etienne-du-Rouvray dans laquelle le prêtre de la paroisse a été égorgé et un paroissien gravement blessé.

Egalement sur Twitter, le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, a fait part de son "immense tristesse face (à ce) meurtre ignoble", invoquant "la solidarité et l'unité nationale comme seules réponses".

Au centre, le président de l'Union des Démocrates et Indépendants (UDI) de la région Normandie, Hervé Morin, s'est dit sur Twitter "accablé par cette tragédie qui frappe la Normandie, la France et l'Eglise catholique", dénonçant "un acte pour fracturer la société française".

A droite, le président du parti Les Républicains, Nicolas Sarkozy, a fait part de sa "profonde tristesse" suite à l'attaque, ajoutant qu'avec cet acte "c'est l'âme de la France qui est touchée".

De leur côté, les responsables des communautés religieuses de France ont également condamné unanimement l'attaque sanglante.

A l'issue d'une réunion entre François Hollande et les représentants des cultes de France ce mercredi matin, l'archevêque de Paris Monseigneur Vingt-Trois a affirmé que les croyants de France ne devaient pas "se laisser entraîner dans le jeu politique" du groupe Etat islamique qui "veut dresser les uns contre les autres les enfants d'une même famille".

A son côté, le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, a également exprimé au nom des musulmans français le "deuil profond" devant "un sacrilège blasphématoire" qui est "contraire à tout l'enseignement" de leur religion.

"Il s'agit là d'un fait hors islam, d'un fait que tous les musulmans de France réprouvent, rejettent de la manière la plus formelle", a-t-il souligné.

Dans un communiqué, le Conseil français du culte musulman (CFCM) a condamné "avec la plus grande vigueur cet acte terroriste lâche et barbare" et a exprimé "sa grande émotion et sa totale solidarité avec l'ensemble des chrétiens de France".

Le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) a pour sa part exprimé son "sentiment d'horreur et de tristesse" face à cet attentat qui "marque une nouvelle étape dans la progression du terrorisme en France".

La Fédération protestante de France a témoigné dans un communiqué "son soutien et sa solidarité", estimant qu'"avec ce geste de barbarie, c'est la communauté chrétienne toute entière qui est touchée au cœur".

"A travers l'église catholique de France, qui a perdu aujourd'hui un de ses prêtres dans des conditions atroces, c'est l'ensemble de la communauté nationale et ses différentes composantes et chacun de nous, qui sont visés", a réagi de son côté l'Assemblée des évêques orthodoxes de France.

Quant à l'Union bouddhiste de France, elle a exprimé "sa consternation face à cet innommable attentat".

Mardi, vers 9h25, deux hommes porteurs d'armes blanches ont fait irruption dans l'église de Saint-Etienne-du-Rouvray à l'heure de la messe matinale, prenant en otages six personnes, le prêtre de la paroisse, trois religieuses et un couple de paroissiens.

Les deux hommes ont tué par arme blanche à la gorge le prêtre et blessé grièvement à la gorge un paroissien, avant d'être abattus par des policiers de la brigade d'intervention. Un des deux assasins ont été officiellement identifié par les enquêteurs. Il s'agit d'un jeune Français.

(Rédacteurs :Qian HE, Guangqi CUI)
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