Dernière mise à jour à 09h27 le 03/09
2016 serait l'année la plus meurtrière jamais enregistrée en Méditerranée centrale, a déclaré vendredi William Spindler, un porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), lors d'un point de presse à Genève.
"Cette année, jusqu'à présent, une personne a trouvé la mort pour 42 ayant effectué la traversée depuis l'Afrique du Nord vers l'Italie, par rapport à une pour 52 l'année dernière", a précisé le porte-parole.
"Cela fait de l'année 2016 à ce jour, l'année la plus meurtrière jamais enregistrée en Méditerranée centrale. La probabilité de mourir lors de la traversée entre la Libye et l'Italie est dix fois plus élevée que lors de la traversée entre la Turquie et la Grèce", a-t-il ajouté.
Selon le HCR, durant les huit premiers mois de 2016, quelque 281.740 personnes ont effectué la traversée périlleuse de la Méditerranée vers l'Europe.
M. Spindler a appelé à "augmenter les voies d'admission des réfugiés, comme la réinstallation, le parrainage privé, les régimes de regroupement familial et de bourses aux étudiants, entre autres, pour qu'on n'ait plus à recourir à des traversées périlleuses ou à des passeurs sans scrupules".
Il y a un an, une photographie du petit corps sans vie de l'enfant syrien Alan Kurdi échoué sur une plage turque avait attiré l'attention du monde entier. Selon le HCR, depuis la mort d'Alan, quelque 4.176 personnes ont trouvé la mort ou sont portées disparues en Méditerranée, soit une moyenne de 11 morts chaque jour ces 12 derniers mois, hommes, femmes et enfants confondus.