Dernière mise à jour à 08h20 le 05/12
Alors que l'Allemagne vient d'assumer la présidence du G20, la chancelière allemande Angela Merkel a réaffirmé son soutien à la mondialisation, affirmant qu'il n'y aurait pas de retour à un monde pré-globalisation.
Mme Merkel, qui a annoncé sa candidature à un nouveau mandat de chancelière pour les élections de l'année prochaine, a tenu ces propos dans son message vidéo hebdomadaire, posté sur le site officiel de la chancellerie.
Elle a cependant aussi admis que le processus de mondialisation soulevait un certain nombre d'inquiétudes auxquelles il était nécessaire de répondre.
"Nos économies et nos pays sont plus interdépendants que jamais. La mondialisation apporte des bienfaits énormes, mais elle est aussi une cause d'inquiétude pour les gens", a-t-elle déclaré.
"Il n'y aura pas de retour à un monde pré-globalisation. Mais nous pouvons influer sur le chemin qu'emprunte la mondialisation, établir des règles, et mettre l'humain au cœur du processus", a-t-elle ajouté.
La chancelière a mis en garde contre l'isolationnisme et les nouvelles formes de nationalisme et de protectionnisme, affirmant qu'aucune de ces politiques ne serait utile.
S'exprimant sur la présidence allemande du G20, qui a débuté le 1er décembre, Mme Merkel a déclaré qu'une question en particulier serait au cœur de l'agenda du G20 : la stabilité du système financier international et de l'économie mondiale.
"Nous voulons analyser en profondeur les moyens à notre disposition pour parvenir à une croissance plus forte, qui soit également durable, et profitable au plus grand nombre de gens possible", a-t-elle affirmé.
"Je suis convaincue que les discussions du G20 et la cohésion du groupe sont d'une importance capitale en cette période", a déclaré Mme Merkel.
La chancelière a énuméré plusieurs autres questions sur lesquelles le G20 fera également porter son attention au cours de la présidence allemande : cultiver des politiques climatiques responsables à l'échelle mondiale, aider les pays africains à élargir leur potentiel économique, et renforcer la gestion des crises sanitaires mondiales.
"Façonner un monde interdépendant" sera le mot d'ordre de la présidence allemande, a-t-elle expliqué, soulignant qu'elle ferait tout son possible, aux côtés du gouvernement fédéral allemand, pour se montrer à la hauteur de cet objectif.