Dernière mise à jour à 08h19 le 16/12
Manuel Valls (Photo d'archives: Xinhua/Théo Duval) |
L'ancien Premier ministre français Manuel Valls, désormais candidat à la primaire de la gauche, a déclaré jeudi sur la radio France Inter qu'il supprimerait l'article 49.3 de la Constitution, qui prévoit l'adoption de projets de lois sans vote, s'il était élu président de la République en 2017.
"Je proposerai que hors texte budgétaire, parce que la Nation a besoin d'un budget, de supprimer purement et simplement le 49.3", a-t-il affirmé, bien qu'ayant eu recours à cette procédure à six reprises lorsqu'il était Premier ministre.
"Je connais parfaitement les effets pervers du 49.3, je suis très lucide, et puis j'ai appris, et puis on prend du recul", a-t-il indiqué, ajoutant que "dans la société de la participation dans laquelle nous vivons, son utilisation est devenue dépassée et elle apparaît comme brutale".
"Je veux une renaissance démocratique où les citoyens, les collectivités, le Parlement aient plus de pouvoirs et où le rôle de chacun, président de la République, gouvernement responsable devant l'Assemblée nationale, rôle du Parlement, soient beaucoup mieux assuré", a-t-il également affirmé.
Alors que les médias français soulignent la division de la gauche à quelques semaines de la primaire, dont le premier tour se tiendra le 22 janvier prochain, Manuel Valls s'est positionné comme celui capable de rassembler.
"Je suis candidat à la présidence pour faire gagner la gauche. Comme je considère que rien n'est écrit, je veux faire gagner la gauche face à l'extrême droite, face à un projet de droite particulièrement dure (...) qui tourne le dos à ce qu'a été l'esprit de la France", a-t-il indiqué, expliquant ne pas accepter l'éventualité que la gauche "ne puisse pas participer au second tour" de l'élection présidentielle.
Manuel Valls a évoqué une réforme de la Constitution française, qu'il pourrait soumettre aux Français par référendum : "C'est mon engagement ce matin", a-t-il déclaré.