Anis Amri, suspect de l'attaque de Berlin, abattu par la police italienne à Milan

Anis Amri, le principal suspect de l'attentat terroriste sur un marché de Noël à Berlin cette semaine, a été tué par la police italienne lors d'une fusillade en banlieue de Milan vendredi vers 3 heures du matin, mettant fin à une brève mais intense chasse à l'homme en Europe. Lors d'un contrôle de la circulation de routine dans la banlieue de Sesto San Giovanni, au Nord du centre de Milan, Anis Amri a été invité à montrer ses papiers d'identité, ont indiqué des responsables italiens. Sortant un pistolet d'un sac à dos, il a alors fait feu sur le policier qui avait demandé ses papiers, le blessant. Un second policier a alors riposté, tuant le suspect.

« La personne qui a attaqué nos agents de police a été tuée », a déclaré le Ministre de l'intérieur Marco Minniti lors d'une conférence de presse. « Il n'y a absolument aucun doute que la personne qui a été tuée était Anis Amri, le suspect dans l'attentat terroriste à Berlin ». Toutes les polices d'Europe étaient à la poursuite d'Anis Amri depuis mercredi. Anis Amri, un Tunisien de 24 ans qui s'était installé en Italie en 2011 puis en Allemagne en 2015 était considéré comme l'un des hommes les plus recherchés en Europe, et le fait qu'il ait pu voyager librement après une attaque qui a fait au moins 12 mort sera sans aucun doute une question cruciale pour les enquêteurs.

De son côté, l'Etat islamique a qualifié Anis Amri de « soldat » qui « a mené l'attaque en réponse auxappels visant à cibler des citoyens de la coalition croisée », mais il n'a pas encore pu être confirmé si le suspect abattu avait ou non effectivement des contacts directs avec le groupe terroriste, ou s'il avait des complices. Il aurait été invité d'un homme nommé Boban S., qui vivait dans la ville allemande de Dortmund et avait des liens avec Abu Walaa, un prédicateur salafiste né en Irak connu comme l'homme sans visage, parce que dans ses vidéos de prédication, il tourne souvent le dos à la caméra.

Paolo Gentiloni, qui a pris ses fonctions en tant que Premier ministre de l'Italie ce mois-ci, a félicité les services de sécurité italiens lors d'une conférence de presse distincte à Rome. « Ce qui s'est passé la nuit dernière à Sesto San Giovanni souligne clairement l'importance d'un contrôle accru du territoire, de la collaboration entre les forces de sécurité et les forces armées et l'importance d'accroître aussi la collaboration au niveau international », a déclaré M. Gentiloni au siège du gouvernement italien, le Palazzo Chigi, ajoutant qu'il avait averti la chancelière allemande Angela Merkel. Anis Amri avait été décrit comme armé et dangereux, et une récompense de 100 000 Euros avait été offerte pour toute information menant à sa capture. L'attaque de Berlin a également fait 53 blessés, dont 14 sérieusement, selon des informations mises à jour publiées vendredi.