Dernière mise à jour à 08h29 le 06/03
François Fillon (Xinhua/Thierry Mahe) |
Des dizaines de milliers de personnes (35 000 à 40 000 personnes selon une source policière), se sont rassemblées ce dimanche après-midi place du Trocadéro à Paris, suite à l'appel lancé par le candidat Les Républicains (LR) à l'élection présidentielle française de 2017, François Fillon, pour le soutenir.
Entouré de son épouse Penelope et de François Baroin, sénateur-maire LR de Troyes et Xavier Bertrand, président LR de la région Hauts-de-France, François Fillon s'est exprimé durant près de 30 minutes, rappelant "sa détermination totale" sans préciser s'il retirait ou non sa candidature alors qu'un nombre croissant d'élus et hauts responsables de son parti ainsi que l'Union des Démocrates Indépendants (centre-droit/UDI) font défection depuis l'annonce de sa probable mise en examen lors de sa convocation devant les juges le 15 mars prochain.
"Je veux m'adresser avec vous aux responsables politiques de la droite et du centre. Mon examen de conscience je l'ai fait et croyez-le je ne souhaite à personne de devoir le faire dans de telles circonstances (...) aux femmes et hommes politiques de mon camp je dirai à présence ceci : il vous revient maintenant de faire le vôtre" a-t-il affirmé.
"Laisserez-vous les intérêts de faction et de carrière l'emporter sur la grandeur et la cohérence d'un projet adopté par plusieurs millions d'électeurs ?" a-t-il lancé.
François Fillon a reconnu avoir fait "deux erreurs" : "j'ai commis la première erreur, en demandant à mon épouse de travailler pour moi. Je n'aurais pas dû le faire (...) et j'ai commis une seconde erreur en hésitant sur la manière de vous en parler" a-t-il indiqué.
"Même si toute cette charge contre moi est injuste, révoltante, instrumentalisée, je vous dois des excuses, dont celles de devoir défendre mon honneur et celui de mon épouse alors que l'essentiel est pour vous comme pour moi de défendre notre pays" a-t-il déclaré.
Le président du Sénat, Gérard Larcher, et le secrétaire général du parti Les Républicains, Bernard Accoyer, ont annoncé la veille dans un communiqué l'organisation d'une réunion exceptionnelle lundi 6 mars pour "évoquer la situation".