La Chine et ses 200 millions de retraités

Par Li Ning, journaliste au Quotidien du Peuple

Plusieurs ministères chinois dont celui des Affaires civiles, de la Sécurité publique, des Finances, des Terres et des Ressources, la Commission nationale pour le développement et la réforme, ainsi que le Bureau des services du vieillissement ont récemment publié un «Avis concernant l'accélération de la réforme des retraites ».

Avec objectif de poursuivre la décentralisation dans ce secteur pour renforcer la supervision, améliorer la qualité des services, mobiliser les ressources sociales et stimuler l'industrie, tout en réduisant les coûts institutionnels. En un mot, établir un environnement de développement plus équitable.

La Chine considérée aujourd'hui comme une société vieillissante, doit faire face à une énorme demande au niveau des soins pour les retraités. En 2015, le nombre de seniors âgés de plus de 60 a dépassé les 220 millions de personnes, représentant 16,1% de la population totale.

La qualité des services pour cette immense collectivité est ainsi au cœur des préoccupations du gouvernement central, dont près de 40 millions de Chinois souffrant d'une perte d'autonomie totale ou partielle. Cependant, il existe encore un grand déficit quant à la quantité et à la qualité des soins pour les personnes âgées, notamment en matière d'incompatibilité des infrastructures dans les zones urbaines et rurales, ainsi que le retard de différentes aides destinées au troisième âge.

Les prestations pour les retraités sont également considérées comme un marché potentiel pour le développement économique. En 2016, un premier avis sur l'amélioration des services et la libéralisation du marché de la retraite publié par le Conseil d'Etat a notamment présenté les lignes directives de ce secteur : renforcement des services à domicile, orientation de l'industrie vers les zones rurales, et l'accent mis sur les soins des personnes âgées ayant perdu leur autonomie. Avec également la multiplication des infrastructures pour développer de petites chaînes et réseaux spécialisés.

Les modestes maisons de retraite, basées dans les quartiers résidentiels, seront en particulier encouragées par le gouvernement pour développer des soins à proximité.