Dernière mise à jour à 13h27 le 03/03
La Malaisie a annoncé vendredi qu'elle coopérerait avec l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) afin de traduire en justice les auteurs de l'attaque à l'agent neurotoxique VX perpétrée à l'aéroport de Kuala Lumpur.
Le ministère des Affaires étrangères a indiqué dans un communiqué que la Malaisie "ne produit, n'entrepose, n'importe ni n'exporte" aucune arme chimique figurant sur la liste de la Convention sur l'interdiction des armes chimiques.
Le ministère a indiqué qu'il condamnait fermement l'utilisation du VX sur qui que ce soit, quels que soient le lieu et les circonstances. "Son utilisation dans l'espace public aurait pu mettre en danger la population", a-t-il souligné.
Si la police a identifié le poison utilisé dans l'attaque, qui a conduit à la mort d'un homme de la République populaire démocratique de Corée (RPDC), la question de savoir comment il a été produit et importé dans le pays reste un mystère.
Jeudi, la délégation de la RPDC en Malaisie a remis en question l'utilisation de cet agent neurotoxique, exprimant la conviction que l'homme avait succombé à un infarctus et demandant à la Malaisie de remettre les prélèvements de l'agent chimique à l'OIAC, à La Haye.
Le communiqué ne précise pas si la Malaisie donnera suite à cette demande, mais il indique que l'Organisation lui a fourni du matériel technique pour l'aider dans son enquête.
Parallèlement, un suspect originaire de la RPDC, Ri Jong Chol, arrêté après le meurtre, a été remis par la police aux autorités chargées de l'immigration vendredi matin. Le procureur général de la Malaisie a indiqué que l'homme serait relâché faute de preuve et expulsé, car ses documents de voyage ont expiré.