Dernière mise à jour à 08h55 le 08/03
Le déploiement du système de défense anti-missile américain THAAD en Corée du Sud viole le Nouveau traité sur la réduction des armes stratégiques (START), a déclaré mardi M. Ozerov, président du Comité de Défense et de Sécurité du Conseil de la Fédération de Russie.
"Le déploiement peut être une condition du retrait de la Russie de ce traité, comme le prévoit le texte", a-t-il expliqué, cité par l'agence de presse RIA Novosti.
Le ministère de la Défense sud-coréen avait déclaré plus tôt dans la journée que deux plateformes de lancement mobiles et des éléments du bouclier THAAD étaient arrivés sur une base aérienne située à environ 70 km au sud de la capitale Séoul. Les partis d'opposition du pays estiment qu'il s'agit là d'une décision "unilatérale" prise par le gouvernement sans l'approbation de la population.
Signé entre les Etats-Unis et la Russie en 2010, le nouveau traité START est entré en vigueur en 2011. Il expirera en 2021, mais peut être prolongé de cinq ans.
M. Ozerov a affirmé que les Etats-Unis utilisaient les essais de missiles balistiques de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) comme prétexte pour, "si ce n'est encercler la Russie, au moins l'assiéger par l'ouest et l'est".
Lundi, l'agence de presse de la RPDC, KCNA, a rapporté que le dirigeant du pays, Kim Jong Un, avait supervisé le lancement d'un missile balistique de l'Armée populaire de Corée.
Dans le cadre du plan de l'OTAN de développement de ses capacités de défense anti-missiles balistiques, un système de défense anti-missile américain Aegis Ashore a été activé en Roumanie l'année dernière, et la construction d'un deuxième site Aegis Ashore a débuté en Pologne peu après.