Dernière mise à jour à 08h34 le 10/03
A l'occasion de la Journée internationale de la femme, qui est célébrée le 8 mars dans le monde entier, trois agences de l'ONU basées à Rome ont réaffirmé leur engagement pour renforcer les capacités des femmes dans les zones rurales.
Dans les pays en développement, les femmes représentent 45% de la population active dans les zones rurales. Si ce chiffre est de 20% en Amérique latine, il s'élève à 60% en Afrique et en Asie.
Par rapport aux hommes, les femmes sont plus souvent non payées, ce qui limite leur capacité à améliorer leurs compétences.
A cause des normes sociales, des lois et pratiques basées sur le sexe, le potentiel et l'influence des femmes sur la prise de décision dans les domaines économique, social et politique sont considérablement affaiblis.
L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), le Fonds international pour le développement agricole (FIDA) et le Programme alimentaire mondial (PAM) ont indiqué mercredi que les femmes et les filles jouent un rôle crucial dans la réalisation de l'Agenda 2030 pour le développement durable, en particulier en ce qui concerne l'éradication de la faim et de la pauvreté extrême.
Pour le directeur général de la FAO, Jose Graziano da Silva, les femmes jouent un rôle important dans les systèmes agricoles et alimentaires mais elles doivent faire face à des contraintes majeures dans le marché du travail agricole et dans les chaînes de valeur agricoles.
Les femmes sont plus susceptibles d'occuper des emplois mal payés, sans protection juridique et sociale, ce qui limite leur capacité à progresser au niveau des compétences, à augmenter leur revenu et à obtenir de meilleurs emplois, a ajouté le directeur général de la FAO.
"Réaliser l'égalité des sexes et renforcer l'autonomie des femmes sont des ingrédients essentiels dans la lutte contre la pauvreté extrême, la faim et la malnutrition, ce qui est largement reconnue par l'Agenda 2030 pour le développement durable", a-t-il affirmé.
Le président du FIDA, Kanayo F. Nwanze, a déclaré que le monde ne pourrait jamais surmonter la pauvreté et la faim sans le renforcement du pouvoir d'action des femmes.
Il a insisté sur la nécessité de réduire la charge de travail des femmes en améliorant leur accession aux technologies, en transformant les relations entre hommes et femmes au sein des familles et en permettant aux femmes de prendre des décisions sur leur vie.
Le directeur exécutif du PAM, Ertharin Cousin, a indiqué pour sa part que le renforcement de l'autonomie économique des femmes est l'un des moyens pour réaliser l'égalité des sexes et l'objectif "Zéro faim".