Dernière mise à jour à 11h28 le 11/03
Le secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires des Nations Unies et coordonnateur des secours d'urgence, Stephen O'Brien, a déclaré vendredi qu'il fallait davantage d'argent pour financer l'assistance au Yémen, au Soudan du Sud et à la Somalie, trois pays où il vient d'effectuer une visite.
En ce qui concerne le Yémen, M. O'Brien a expliqué devant le Conseil de Sécurité qu'il s'agissait de "la plus grave crise humanitaire au monde", où deux tiers de la population, soit 18,8 millions de personnes, ont besoin d'assistance. M. O'Brien a regretté de constater qu'en dépit de leurs assurances, toutes les parties au conflit refusent de ménager un accès humanitaire et font de l'aide un enjeu politique.
Pour 2017, la communauté humanitaire demande 2,1 milliards de dollars pour répondre aux besoins de 12 millions de personnes ayant cruellement besoin d'une assistance et d'une protection vitale. Jusqu'à présent, à peine 6% de ce montant a été réuni, a déploré M. O'Brien, cité par un communiqué de l'ONU.
Evoquant sa visite au Soudan du Sud, M. O'Brien a dit que la situation y est "pire que jamais", avec plus de 7,5 millions de gens dans le besoin, soit 1,4 million de plus par rapport à l'an dernier, sans compter les 3,4 millions de personnes déplacées, dont près de 200.000 ont quitté le pays depuis janvier dernier.
Il a dénoncé les hostilités incessantes, les restrictions à la liberté de mouvement et les obstacles bureaucratiques qui entravent les opérations humanitaires.
S'agissant de la situation en Somalie, M. O'Brien a indiqué que plus de la moitié de la population, soit 6,2 millions de personnes, a besoin d'assistance, dont, 2,9 millions sont menacées par la famine. En outre, près de 160.000 personnes ont été déplacées en raison de la gravité de la sècheresse.
Le secrétaire général adjoint a indiqué que, lors de la Conférence d'Oslo sur le Nigéria et le bassin du lac Tchad, 14 bailleurs de fonds ont fait des annonces de contribution d'un montant de 672 millions de dollars. Mais davantage est nécessaire pour réaliser l'objectif de 1,5 milliard de dollars.