Dernière mise à jour à 15h43 le 12/03
Des manifestations en faveur et contre les demandeurs d'asile se sont tenues dans le calme samedi à Helsinki, même si la police avait dit craindre des accrochages à l'avance.
Selon le haut fonctionnaire de police Jari Taponen, cité par le journal Helsingin Sanomat, plus de 1.000 personnes étaient réunies sur la place principale du centre-ville de la capitale finlandaise.
Les manifestants en faveur des réfugiés se sont rassemblés au sud de la place, alors que les opposants se tenaient 100m plus haut, la patinoire publique les séparant.
Depuis quelques semaines, des demandeurs d'asile mécontents campent dans des tentes au sud de la patinoire. "Les réfugiés ne sont pas nos ennemis, ils sont réfugiés à cause de nos ennemis", pouvait-on lire sur des pancartes.
"Le Bureau de l'immigration admet que j'étais en danger et que ma mère a été tuée, mais insiste sur le fait que je peux retourner en toute sécurité à Bagdad", raconte l'Irakien Karrar à un couple finlandais face aux tentes.
Vendredi, le musée d'art Ateneum, au sud de la place, a accroché un large poster sur sa façade indiquant que les réfugiés étaient les bienvenus en Finlande.
Certains groupes anti-immigration avaient annoncé sur les réseaux sociaux leur volonté "d'expulser" samedi les demandeurs d'asile installés sur la place. La police a arrêté un homme agressif.
Le "camp des opposants" se tient au nord de la place depuis des semaines, sur l'une des pancartes on peut lire "La Finlande d'abord", une référence au célèbre slogan de Donald Trump.
Les organisateurs de ce mouvement contre les réfugiés disent vouloir se démarquer de ceux qui veulent une action directe en "nettoyant la place", et ont préféré demander aux réfugiés de quitter la Finlande, exigeant au gouvernement une sortie de l'Union européenne.
Selon le leader du groupe, Marco de Wit, le mouvement contre les réfugiés a déjà réuni 4.000 signatures ces derniers mois et pourra devenir un parti politique après en avoir obtenu 1.000 supplémentaires.
Des fonctionnaires du Bureau de l'immigration se sont rendus sur place avec une escorte policière. Plus tard, une discussion entre ces fonctionnaires et les demandeurs d'asile a été organisée.
L'année dernière, la Finlande a durci les critères d'admission pour les demandeurs d'asile. Le gouvernement a également tenté de rendre le pays moins attractif pour les réfugiés.