Dernière mise à jour à 10h18 le 24/03
Les hommages et les messages de soutien se sont multipliés, jeudi, dans l'Hexagone, après l'attaque terroriste revendiquée par l'organisation Etat islamique (EI) qui a fait trois morts, outre l'assaillant, et une quarantaine de blessés (dont des lycéens français) à Londres mercredi.
A Paris, les drapeaux de l'Assemblée nationale ont été mis en berne, jeudi, en hommage aux victimes de l'attentat de Londres, fauchées mercredi par un terroriste à bord d'un véhicule sur le pont de Westminster, au cœur de la capitale britannique.
Les réactions de la classe politique française n'ont pas tardé après l'attentat. "Nous exprimons au nom de la France toute notre solidarité et tout notre soutien au peuple britannique et à Teresa May. Le terrorisme nous concerne tous et la France, qui a été si frappée, peut savoir ce que le peuple britannique a comme souffrance aujourd'hui", a déclaré le président François Hollande.
"Nous devons apporter toutes les conditions pour répondre à ces attaques. C'est ce que nous avons fait en France et c'est ce que j'ai appelé aussi au plan européen", a ajouté le chef de l'Etat français.
Le Premier ministre Bernard Cazeneuve a lui aussi exprimé sa "solidarité avec nos amis britanniques", ajoutant un "plein soutien aux élèves blessés". Trois élèves du lycée Saint-Joseph de Concarneau (Bretagne) qui se trouvaient à Londres en voyage scolaire ont été percutés par la voiture de l'assaillant.
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, a assisté à la session du Parlement britannique. "Monsieur, nous apprécions votre présence et votre manifestation de solidarité", a déclaré le président de la Chambre des députés, John Bercow.
Dans une déclaration à la presse, Jean-Marc Ayrault a dénoncé une "attaque contre le cœur de la démocratie", expliquant être venu à Londres en portant un "message très fort pour dire non à ceux qui veulent tuer la démocratie".
Le ministre des Affaires étrangères a également rencontré les familles des trois lycéens français de Concarneau blessés dans l'attentat. Ils sont actuellement hospitalisés "dans un état sérieux".
En déplacement en Seine-et-Marne, le nouveau ministre français de l'Intérieur Matthias Fekl a lui aussi adressé "un message d'amitié et de pleine solidarité au peuple britannique (...) aujourd'hui dans l'épreuve".
Le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone s'est lui aussi exprimé. "En attaquant le Parlement du Royaume-Uni, c'est la démocratie et l'idée même de toute représentation politique qui ont été prises pour cibles. L'Assemblée nationale fait aujourd'hui, plus que jamais, bloc derrière le peuple britannique et ses représentants. La démocratie ne cédera jamais face à l'obscurantisme", a-t-il déclaré.
"Solidarité", c'est le mot choisi par presque tous les candidats à la présidentielle française dans leur déclarations, jeudi.
Le candidat d'En Marche!, l'ancien ministre de l'Economie du président Hollande, Emmanuel Macron a souligné la "communauté de destin dans laquelle nous sommes plongés" et la "nécessité de tout faire pour lutter contre ces actes odieux".
La présidente du Front National Marine Le Pen a quant à elle affirmé qu'en matière de lutte contre le terrorisme, "il y a toute une série de mesures qui n'ont pas été prises".
Un policier, une mère de famille et un touriste américain ont trouvé la mort dans l'attentat de Londres. Sur la quarantaine de blessés, 29 personnes ont été hospitalisées (outre les trois lycéens français en voyage scolaire à Londres, cinq touristes sud-coréens, un Portugais, un Chinois et deux Roumains). Sept personnes sont dans un état critique.