Les Palestiniens prêts à entamer des négociations de paix avec Israël sur la base d'une solution à deux Etats

Les négociateurs palestinien et israélien ont déclaré samedi qu'une solution à deux Etats était la clé de la résolution du conflit israélo-palestinien, qui dure depuis plusieurs décennies déjà.

Au cours d'une rencontre à l'occasion du Forum économique mondial, le négociateur en chef palestinien Saëb Erakat et l'ancienne ministre des Affaires étrangères israélienne Tzipi Livni ont tous deux affirmé qu'une solution à deux Etats, menant à terme à la création d'un Etat palestinien indépendant, était la clé de la résolution du problème.

"Une solution à deux Etats conduisant à la création d'un Etat palestinien dans les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale, est la seule solution. Il n'y a pas besoin de réinventer la roue", a déclaré M. Erakat, appelant à mettre fin à l'occupation israélienne.

"Nous sommes prêts à entamer des pourparlers de paix avec Israël. Pour éviter de répéter les erreurs du passé, nous voulons un gouvernement israélien qui soit vraiment prêt à venir à la table des négociations et à discuter du tracé des frontières palestiniennes et de diverses autres questions", a-t-il ajouté.

S'exprimant sur la même question, Mme Livni a elle aussi salué la solution à deux Etats.

"Une paix basée sur la solution à deux Etats va dans le sens des intérêts d'Israël", a-t-elle déclaré.

Elle a également souligné l'importance cruciale du rôle joué par les autres nations arabes dans la conclusion d'un accord de paix.

Les deux parties se sont montrées optimistes vis-à-vis des efforts du président américain Donald Trump pour parvenir à un accord de paix, et ont souligné l'importance du prochaine sommet arabo-islamo-américain de Riyad pour cette entreprise.

M. Erakat a par ailleurs mis en garde les Etats-Unis contre un transfert de leur ambassade en Israël de Tel Aviv à Jérusalem.

"Déplacer l'ambassade américaine mettra fin au processus de paix. L'annexion de Jérusalem-Est est illégale, comme le stipulent toutes les lois et résolutions internationales", a-t-il averti, rappelant que Jérusalem-Est était un territoire occupé.