Dernière mise à jour à 09h16 le 30/03
(Xinhua/Meng Tao) |
Les dirigeants du monde arabe ont appelé mercredi tous les pays de la communauté internationale à ne pas transférer leur ambassade en Israël de Tel Aviv à Jérusalem, et à ne pas reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël.
Dans la Déclaration d'Amman, prononcée à l'issue du 28e Sommet de la Ligue arabe (LA), les dirigeants arabes ont mis en garde contre les mesures unilatérales d'Israël, qui cherche à modifier le statu quo et à imposer une nouvelle situation à Jérusalem.
"Nous adressons au monde un message de paix. Nous voulons la paix, et nous avons eu une franche discussion avec l'envoyé américain qui a assisté au sommet", a déclaré le ministre jordanien des Affaires étrangères Ayman Safadi au cours d'une conférence de presse donnée après la Déclaration d'Amman.
Cet appel vise à envoyer un message clair au gouvernement américain, notamment depuis que le président américain Donald Trump a déclaré il y a quelques temps qu'il songeait sérieusement à transférer son ambassade en Israël de Tel Aviv à Jérusalem.
Les dirigeants arabes ont appelé la communauté internationale à prendre des mesures pour faire appliquer la résolution 2334 du Conseil de sécurité de l'ONU, adoptée en 2016, qui stipule que les colonies israéliennes n'ont aucune légitimité juridique et constituent une violation flagrante du droit international.
Les activités de colonisation israéliennes représentent de fait une grave violation du droit international, et constituent un obstacle majeur à la paix, ont-ils affirmé.
Les dirigeants arabes ont également attiré l'attention sur le fait qu'ils n'avaient cessé d'oeuvrer à relancer des négociations de paix sérieuses et efficaces entre les Palestiniens et les Israéliens.
Soulignant que la question palestinienne revêtait une importance capitale, les dirigeants arabes ont rappelé que Jérusalem-Est gardait malgré l'occupation israélienne une identité fondamentalement arabe, et était la capitale du future Etat palestinien.
Les chefs d'Etat arabes ont réaffirmé leur engagement en faveur de l'initiative de paix arabe de 2002, et ont exprimé leur soutien aux Palestiniens et à leur droit à posséder leur propre Etat. Ils ont également appelé à libérer tous les prisonniers, et à résoudre la question des réfugiés de manière conforme aux résolutions internationales.
L'initiative de paix arabe de 2002 offre à Israël une normalisation de ses relations avec tous les Etats arabes, en contrepartie d'un retrait israélien des territoires occupés en 1967.