Dernière mise à jour à 16h14 le 29/03
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Ren Hui, âgé de 39 ans, est un expert du guqin (cithare chinoise), et est également connu comme un musicien de talent.
Le guqin, étant l'un des plus anciens instruments de musique en Chine, a longtemps été le favori des hommes de lettres le considérant comme une condition préalable à leur élévation spirituelle, puisque ses belles mélodies pourraient aider à maintenir un esprit paisible et équilibré.
De nos jours, l'urheen et le zheng sont plus populaires en Chine, grâce à leurs timbres uniques. Cependant, en 2008, le ton lisse et profond de cet instrument a été présenté lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Beijing. Depuis lors, le guqin a connu une certaine renaissance.
«J'ai su que c'était mon instrument de musique préféré dès que je l'ai entendu. Il est magnifique, mais son prix est très élevé», a confié Ren Hui. Il se souvient du prix de son premier guqin : 5000 yuans (676 euros), ce qui était beaucoup à l'époque. Alors une idée lui est venue : pourquoi ne pas le fabriquer par soi-même ?
Cette idée a pris forme peu de temps après. Mais le processus d'une telle fabrication est très compliqué. Il faut acquérir un large ensemble de compétences, y compris la sculpture sur bois, la peinture, le polissage et la conception.
Le corps du guqin est fait de bois, et ses cordes sont en soie. Afin de s'assurer que son ton soit pur et parfait, il faut soigneusement décaper le fond peu à peu, et ajuster jusqu'à ce que la mélodie soit juste.
«Chaque année, je peux en fabriquer 15 pièces au maximum et impossible d'augmenter la cadence simplement pour gagner de l'argent», a insisté Ren Hui.
Il lui a fallu quatre ans avant de pouvoir produire indépendamment ses propres instruments. Aujourd'hui, après 20 ans de pratique, une pièce signée de son nom peut se vendre jusqu'à 300 000 yuans (40 540 euros).