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Le président français préside le traditionnel défilé militaire pour la fête nationale

Xinhua | 15.07.2017 10h28

Plus de 3.700 militaires à pied ainsi que 211 véhicules dont 62 motos, 241 chevaux, 63 avions et 29 hélicoptères ont participé vendredi au traditionnel défilé militaire présidé par le président français Emmanuel Macron sur les Champs-Elysées à l'occasion de la fête nationale. Invité d'honneur de la parade cette année, le président américain Donald Trump, pour commémorer le centième anniversaire de l'entrée des Etats-Unis dans la Première guerre mondiale.

Le défilé, qui commémore non pas la prise de la Bastille mais la Fête de la Fédération, célébrée sur le Champ-de-Mars en 1790, soit un an plus tard, a accueilli en invité d'honneur le président américain Donald Trump. Une invitation qui a donné lieu à quelques polémiques dans l'Hexagone.

La traditionnelle parade a arboré vendredi les couleurs de l'US Army, cent ans après l'entrée des Etats-Unis dans la Première guerre mondiale. Deux cents militaires, six F16 de la patrouille acrobatique et deux avions de chasse furtifs F-22 Raptor y ont participé.

Des soldats américains ont ouvert la marche. Cinq "sammies" - comme les surnommaient en 1917 les soldats français en référence à l'Oncle Sam - en tenue d'époque étaient suivis d'un détachement interarmées de 150 soldats, dont ceux de la 1st Infantry Division, spécialement créée en 1917 pour venir combattre aux côtés de la France et de ses alliés britanniques et russes.

Emmanuel Macron et le chef d'Etat-major des Armées, le Général Philippe de Villiers, ont descendu l'avenue des Champs-Elysées tandis que le leader américain, Donald Trump, et son épouse Melania, ont été accueillis par le Premier ministre Edouard Philippe, les présidents de l'Assemblée, François de Rugy, et du Sénat, Gérard Larcher.

Pour la première fois, l'ensemble de la cérémonie a été filmé en couleur et en direct par un drone militaire de la marque "Safran".

Les Alphajets de la Patrouille de France ont lancé le spectacle aérien auquel ont participé des chasseurs, quatre Rafale et quatre Mirage-2000D. Après les chasseurs, y compris ceux de la Marine nationale et ceux chargés de la dissuasion nucléaire, un avion de surveillance de type AWACS et un avion de transport Airbus A-400M ont volé au-dessus des Champs-Elysées.

A l'issue du défilé, le président Macron devait se rendre dans le sud de la France pour une cérémonie en hommage aux victimes de l'attentat qui a endeuillé la ville de Nice le 14 juillet dernier.

Derrière le faste de cette édition 2017 du défilé militaire pour la Fête nationale française se cachent des inquiétudes de l'état-major quant au budget des forces armées. En rendant la traditionnelle visite présidentielle, jeudi soir, aux troupes du défilé du 14 juillet, le président Macron a vivement pris à partie le chef d'état-major des armées, le général Pierre de Villiers, accusé d'avoir défendu le budget militaire.

"Je considère pour ma part qu'il n'est pas digne d'étaler des débats sur la place publique. J'ai pris des engagements, je suis votre chef. Les engagements que je prends devant les concitoyens, devant les armées, je sais les tenir et je n'ai à cet égard besoin de nulle pression, de nul commentaire", a dit le chef de l'Etat.

La tradition du défilé militaire a été instituée en 1880, un an après l'adoption officielle de La Marseillaise comme hymne national. Avant cette date, des soldats avaient déjà défilé le 14 juillet, notamment sous le consulat de Napoléon Bonaparte.

"Ce moment de la fête civique du 14 juillet est une étape importante dans la construction du lien entre l'armée et le peuple", écrit la présidence français sur son site internet. L'Elysée rappelle notamment le déroulement des célébrations du 14 juillet 1880 à l'hippodrome de Longchamp, dans le bois de Boulogne. "Le pouvoir politique, au nom de la Nation, investit l'armée, émanation de la Nation, de la mission de la protéger, de la représenter, de remplir les missions qui lui sont dévolues", ajoute le texte.

(Rédacteurs :Yishuang Liu, Wei SHAN)
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