Dernière mise à jour à 10h15 le 28/07
Jeudi, le président russe Vladimir Poutine, en visite à Savonlinna en Finlande, a considéré les enquêtes que mènent les Etats-Unis sur une soi-disant influence russe dans l'élection présidentielle américaine comme étant un effort pour attiser l'hystérie antirusse.
Le président Poutine a tenu ces propos lors d'une conférence de presse organisée conjointement avec son homologue finlandais Sauli Niinisto,à Savonlinna, dans l'est de Finlande.
Selon M. Poutine, il ne s'agit pas de véritables enquêtes, puisqu'elles manquent d'étude globale de la situation.
Le président russe a affirmé que l'élection d'un président américain n'a rien à voir avec la Russie. Ce n'est pas l'affaire de la Russie d'évaluer ce que fait le président des Etats-Unis, a expliqué le chef d'Etat russe.
M. Poutine a critiqué la pratique des Etats-Unis, qui tentent de "rendre la législation américaine valable dans d'autres pays". Les relations russo-américaines sont en train d'être sacrifiées au profit des questions intérieures des Etats-Unis, a dit le président russe, qui n'a cependant pas indiqué les éventuelles contre-mesures que pourrait prendre Moscou, se contentant d'affirmer que la Russie verrait d'abord ce que seraient les résultats finaux de la législation américaine.
De son côté, M. Niinisto a dit ne pas partager tout à fait les points de vue selon lesquels il s'agirait d'une tentative de rendre valables les lois des Etats-Unis à l'extérieur du pays, mais qu'il s'agissait d'une tentative présumée d'influencer les élections américaines.
A cette occasion, le président finlandais a averti que de nouvelles sanctions contre la Russie auraient sous peu un impact sur d'autres pays et a fait savoir que les discussions à ce sujet se font actuellement au sein de l'Union européenne (UE).
Selon des analystes locaux, d'éventuelles sanctions américaines supplémentaires à l'encontre de Moscou pourraient affecter le développement du gazoduc baltique connu sous le nom de Nord Stream 2. Si les sanctions américaines visent les entreprises énergétiques occidentales impliquées dans Nord Stream 2, une suspension du projet sera possible.