Dernière mise à jour à 09h29 le 24/08
Le ministre français de l'Intérieur Gérard Collomb et son homologue espagnol Juan Ignacio Zoido ont tenu mercredi une conférence de presse conjointe à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), en région parisienne, lors de laquelle ils ont annoncé un renforcement de la collaboration entre leurs deux pays en matière de lutte contre le terrorisme.
En visite dans l'Hexagone, le ministre de l'Intérieur espagnol Juan Ignacio Zoido a signé, mercredi, un accord avec son homologue français Gérard Collomb pour que 120 gendarmes français soient formés aux côtés de la police espagnole dans l'académie de Valdemoro à côté de Madrid.
La rencontre des deux ministres était prévue de longue date mais les attentats qui ont endeuillé la Catalogne les 17 et 18 août derniers ont rendu cet entretien plus solennel. En compagnie de son homologue espagnol, M. Collomb a observé une minute de silence en hommage aux victimes des attaques terroristes islamistes au véhicule-bélier perpétrées sur la Rambla à Barcelone et à Cambrils, en Espagne, la semaine dernière.
Lors de leur entretien, les deux ministres ont évoqué la lutte contre le terrorisme et l'enquête sur le commando qui a frappé l'Espagne, ont-ils indiqué lors de la conférence de presse.
Sur les douze membres présumés de la cellule djihadiste tenue pour responsable de ces attentats qui ont fait 15 morts et plus de 120 blessés, huit sont morts, trois détenus et un en liberté surveillée.
Quelques jours avant l'attentat de Barcelone, plusieurs membres du commando ont été repérés en France et notamment en région parisienne. Alors que la police a abattu lundi Younès Abouyaaqoub, conducteur de la fourgonnette lors de l'attaque de Barcelone, les enquêteurs essayent toujours de retracer son parcours et notamment son passage à Paris. Le ministre français de l'Intérieur Gérard Collomb avait indiqué lundi que l'Audi A3 utilisée pour l'attentat de Cambrils avait été "flashée" en région parisienne, moins d'une semaine avant les attaques.
L'enquête se prolonge à l'étranger. La plupart des suspects ont été signalés, les jours précédents les attaques, en Belgique, en Suisse et en France. La police enquête sur les possibles ramifications internationales de la cellule. L'imam Abdelbaki Es Satty, mort dans l'explosion de la maison d'Alcanar, a séjourné en Belgique entre janvier et mars 2016. Au moins un des suspects, dont le nom n'a pas été révélé, s'est rendu à Zurich en décembre dernier, selon la police fédérale suisse qui a retrouvé trace de son passage dans un hôtel de la ville à la demande de son homologue espagnol.