Dernière mise à jour à 13h18 le 21/08
(Photo : Xinhua) |
Le rôle des sociétés étrangères en Chine reste important, mais cela se traduit par des changements concernant la structure industrielle, les domaines d'investissement, la capacité de fabrication et la demande de talents.
Ces firmes ont fait évoluer leurs stratégies de développement, qui s'étaient appuyées sur le faible coût du travail, l'environnement et des politiques préférentielles, vers des secteurs haut de gamme, le fait que la Chine ouvre davantage son marché et prend des mesures pour introduire plus de capitaux étrangers.
Selon les données officielles, au premier semestre 2017, le secteur manufacturier de haute technologie a vu l'investissement étranger direct entrant (IDE) progresser de 11,1% pour atteindre 34,97 milliards de yuans (5,2 milliards de dollars), alors que ceux dans les services high-tech ont grimpé de 20,4% représentant 64,72 milliards de yuans.
De nouveaux avantages se sont présentés sur le marché chinois, telles que les ressources domestiques et humaines, les industries associées et les infrastructures, selon le président de Samsung China, Zhang Yuanji.
Pour Zhang, Samsung recherche activement en Chine des opportunités d'investissement dans les industries de hautes technologies, vertes et modernes. Actuellement, le groupe a misé 18 milliards de dollars, pour un investissement total de 30 milliards de dollars, dans la fabrication de semi-conducteurs, de panneaux d'affichage à cristaux liquides, de batteries électriques et autres produits. Expliquant que la concentration dans les secteurs haut de gamme visait également à contribuer à la demande chinoise de mise à niveau industrielle.
Le président de Siemens China, Lothar Herrmann, a pour sa part déclaré que la compagnie répondrait aux stratégies "Made in China 2025" et "Internet Plus", et est prête à partager son expérience dans l'établissement d'entreprises numériques. Ainsi qu'à soutenir la transformation et la mise à niveau industrielles du pays.
Le développement et la croissance des Big Data attirent désormais de plus en plus l'attention des entreprises étrangères. Avec l'exemple du magnat des puces Intel qui s'efforce de devenir une société de données. Wang Hongbin, vice-président de Law and Policy Group, avocat général d'Intel China, a souligné que le pays devrait devenir l'hôte du plus grand nombre de biens de données dans le monde.
Doté du plan de développement le plus complet en Chine, la firme américaine travaille en étroite collaboration avec les gouvernements locaux, les entreprises et diverses institutions. «Intel continuera d'utiliser ses technologies innovantes pour aider à faciliter les stratégies nationales de la Chine», a déclaré Wang.
En 2013, Siemens a construit un centre de production et de recherche à Chengdu, dans le sud-ouest du pays. L'usine est aujourd'hui capable de produire annuellement plus de 2,5 millions de produits d'automatisation industrielle.
Intel possède des usines à Shanghai (est), à Chengdu et Dalian (nord-est), poussant à stimuler les industries locales et favoriser la présence d'un grand nombre de talents dans ces municipalités. En 2015, la société a annoncé un investissement de 5,5 milliards de dollars pour moderniser l'usine de Dalian dans les 20 prochaines années.
Ces structures étrangères ont également aidé à motiver les experts les plus talentueux. De 2011 à 2015, Siemens a investi 711 millions de yuans pour encourage la venue de talents. En 2016, la société a conclu un accord avec le ministère chinois de l'Education pour attirer des talents novateurs dans le cadre de la stratégie nationale "Made in China 2025". Fin 2015, la compagnie comptait environ 4 500 chercheurs et ingénieurs en Chine.