Dernière mise à jour à 10h06 le 14/09
Le Conseil de la province de Salahuddin, dans le centre-nord de l'Irak, a appelé mercredi les dirigeants kurdes à renoncer au référendum prévu le 25 septembre dans certaines parties de son territoire, qui sont des zones disputées entre Bagdad et la région semi-autonome du Kurdistan.
"Le Conseil de la province de Salahuddin reconnaît les droits des Kurdes, conformément à la Constitution, mais estime que ce référendum nuit au tissu social de la ville de Tuz-Khurmato, qui est habitée par un mélange de plusieurs groupes ethniques irakiens", a déclaré le Conseil dans un communiqué.
Tuz-Khurmato, à quelque 90 km à l'est de Tikrit, la capitale de la province de Salahuddin, est principalement peuplée de Turkmènes de confession chiite, ainsi que d'une importante proportion de Kurdes et d'Arabes sunnites.
Mardi, le Conseil de la province de Diyala, dans l'est de l'Irak, a également rejeté le référendum kurde, et a appelé au déploiement des forces de sécurité gouvernementales à travers la province, notamment dans les régions disputées qui sont réclamées à la fois par les Kurdes et par Bagdad.
Les Kurdes considèrent la province septentrionale de Kirkuk, riche en pétrole, ainsi que certaines parties des provinces de Ninive, de Diyala et de Salahuddin comme des zones disputées, et voudraient les intégrer à leur région et à leur futur Etat - un point de vue auquel les Arabes, les Turkmènes et le gouvernement de Bagdad sont fermement opposés.
Le 7 juin, le président kurde Massoud Barzani a annoncé son intention d'organiser un référendum sur l'indépendance de la région kurde vis-à-vis de l'Irak le 25 septembre.