Dernière mise à jour à 09h20 le 19/09
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé lundi la communauté internationale à se mobiliser pour prévenir l'exploitation et les abus sexuels, lors d'une réunion de haut niveau consacrée à ce fléau au siège de l'ONU à New York.
"L'exploitation et les abus sexuels n'ont pas de place dans notre monde. C'est une menace mondiale et il faut y mettre fin. Nous sommes ici pour prendre des mesures audacieuses, urgentes et nécessaires pour mettre fin à l'exploitation et aux abus sexuels une fois pour toutes aux Nations Unies", a déclaré M. Guterres dans un discours, cité par l'ONU dans un communiqué.
Le chef de l'ONU a tenu à souligner que l'exploitation et les abus sexuels ne sont pas l'apanage des Casques bleus. "C'est un problème qui concerne l'ensemble des Nations Unies", a-t-il dit.
Dès son entrée en fonction, M. Guterres a mis en place un groupe de travail spécial chargé d'examiner en profondeur le problème de l'exploitation et des abus sexuels et de faire des recommandations concrètes. Dans un premier rapport présenté aux Etats membres en mars 2017, le chef de l'ONU a souligné quatre priorités : mettre les victimes et leurs besoins au cœur des efforts, mettre un terme à l'impunité, recourir à l'expertise extérieure et de la société civile et accroître la communication et la transparence.
S'adressant aux Etats membres, le secrétaire général a déclaré qu'il comptait sur eux pour atteindre ces objectifs, respecter leurs obligations internationales pour lutter contre l'impunité, améliorer leurs efforts pour agir rapidement à la suite d'allégations crédibles, promouvoir une plus grande transparence dans les processus juridiques et administratifs, poursuivre les responsables et offrir des recours efficaces pour les victimes.
Il s'est dit reconnaissant envers les Etats membres qui ont contribué au Fonds pour les victimes de l'exploitation et des abus sexuels et a encouragé tous les autres Etats à soutenir cette initiative.
La réunion de lundi a également été l'occasion pour M. Guterres de présenter la nouvelle Défenseure des droits des victimes, Jane Connors, qu'il a nommée fin août. "La Défenseure des droits des victimes élaborera des mécanismes et des politiques à l'échelle du système afin de promouvoir des processus fiables tenant compte des différences entre les sexes et du cas des enfants et permettant aux victimes et aux témoins de déposer des plaintes", a-t-il dit.
Le secrétaire général a aussi souligné l'établissement du Cercle des dirigeants qui réunit des leaders s'engageant à prévenir et réprimer l'exploitation et les abus sexuels au sein des opérations de l'ONU.