Dernière mise à jour à 10h45 le 07/10
Les trois personnes suspectées d'avoir placé les bonbonnes devant un immeuble du 16ème arrondissement de Paris samedi dernier vont être déférées devant un juge d'instruction en vue d'une mise en examen, selon le procureur de Paris, François Molins, qui a fait le point vendredi sur l'avancée de l'enquête.
Il a indiqué que l'immeuble visé avait fait "l'objet d'une tentative d'attentat dont les conséquences humaines et matérielles auraient pu être dramatiques (...) sans que l'on sache à ce stade les raisons pour lesquelles cet immeuble a pu être pris pour cible".
Alerté par un habitant de l'immeuble situé rue Chanez tôt samedi, les forces de police avaient découvert un engin explosif artisanal fait de quatre bonbonnes de gaz reliées entre elles avec un dispositif de mise à feu : "peu avant 04h30, cet habitant a été réveillé par un sifflement correspondant à l'ouverture d'une bouteille de gaz, et une forte odeur d'hydrocarbures", a déclaré François Molins. Le dispositif "devait favoriser la mise à feu de l'essence et par voie de conséquence l'explosion des quatre bonbonnes", a-t-il ajouté.
Une empreinte relevée sur l'une des bonbonnes fait rapidement remonter l'enquête à un individu fiché S pour radicalisme. Au total, six personnes sont interpellées en Essonne et dans le Val-de-Marne et une enquête en flagrance est ouverte sur plusieurs chefs d'accusation dont pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle" et "tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste".
Les perquisitions aux domiciles des personnes déférées ont permis de retrouver notamment trois bouteilles de gaz, cinq sacs à gravats neufs, des composants électroniques chez l'un d'entre eux, du matériel informatique et d'un appareil à détecter les micros chez un autre. "Dans le logement du principal suspect, on a constaté la présence de deux bouteilles de gaz, deux masques intégraux à visage humain en silicone et un jerricane en plastique d'une contenance de 10 litres", a expliqué le procureur.
Trois autres personnes jusqu'ici gardées à vues ont été relâchées mais seront prochainement présentées à un juge d'instruction pour une mise en examen notamment pour tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste en bande organisée, a fait savoir François Molins.