Dernière mise à jour à 09h38 le 04/12
Dimanche, la Ligue arabe (LA) a mis en garde les Etats-Unis contre les "conséquences hasardeuses" qui pourraient se produire s'ils décidaient de reconnaître Jérusalem comme la capitale d'Israël.
"Si cela se produisait, cela marquerait un changement de la position historique des Etats-Unis, qui ont toujours considéré la ville sainte comme une ville palestinienne occupée et comme une partie intégrante des territoires palestiniens occupés", a déclaré dans un communiqué Saïd Abou-Ali, secrétaire général adjoint de la LA en charge des Territoires arabes et palestiniens occupés.
Ce communiqué a été publié peu après que la presse américaine a rapporté vendredi que le président Donald Trump envisageait de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël, et qu'il pourrait faire une déclaration dans ce sens dès mercredi.
Au cours de sa campagne électorale, M. Trump s'était engagé à transférer l'ambassade américaine en Israël de Tel Aviv à Jérusalem, une ville sainte au statut disputé, et dont les Palestiniens veulent faire la capitale de leur futur Etat.
M. Abou-Ali a souligné qu'une telle décision reviendrait à donner à Israël le feu vert pour continuer à enfreindre les résolutions internationales et à occuper les terres palestiniennes, et a appelé Washington à agir comme un "intermédiaire impartial" dans le processus de paix.
Au cours des deux derniers jours, le président palestinien Mahmoud Abbas a contacté de nombreux dirigeants arabes et occidentaux pour demander leur soutien, les mettant en garde contre les effets potentiellement destructeurs qu'aurait le transfert de l'ambassade américaine à Jérusalem.
Le conflit israélo-palestinien, qui dure depuis plusieurs décennies, a éclaté lorsque l'Etat d'Israël a été créé en 1948 avec l'appui de l'Occident, en occupant notamment des territoires palestiniens.
Israël est critiqué par la communauté internationale pour avoir bloqué le processus de paix depuis 2014, en raison notamment de sa politique d'expansion et de colonisation, qui est rejetée même par les Etats-Unis, son plus proche allié.
Dans le cadre de la solution à deux Etats proposée par l'ONU, les Palestiniens souhaitent créer un Etat indépendant dans les frontières d'avant 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale.