Dernière mise à jour à 09h38 le 04/12
Selon un nouveau sondage d'opinion, la moitié des Britanniques sont favorables à un deuxième vote sur l'opportunité de quitter l'Union européenne et un tiers a déclaré que la situation sera pire financièrement quand leur pays aura quitté le plus grand bloc commercial du monde. Le sondage, publié dans le Mail on Sunday, a révélé que 50% des personnes étaient en faveur d'un nouveau vote sur les termes définitifs de l'accord de sortie britannique, tandis que 34% ont rejeté l'idée d'un autre référendum et 16% ont dit ne pas savoir.
Le journal a indiqué que c'était le premier sondage d'opinion majeur depuis les articles des médias de la semaine dernière qui avaient annoncé que la Grande-Bretagne se préparait à payer près de 50 milliards d'euros pour aider à ouvrir la voie à un futur pacte commercial avec l'UE. Le sondage a révélé que 35% des personnes interrogées ont déclaré qu'elles seraient moins bien sur le plan financier après le Brexit, tandis que 14% ont dit qu'elles seraient mieux loties. Le sondage en ligne, réalisé par le cabinet de recherche Survation, a interrogé 1 003 adultes en Grande-Bretagne entre le 30 novembre et le 1er décembre.
Mike Smithson, analyste spécialisé dans les élections qui dirige le site de www.politicalbetting.com et ancien homme politique démocrate libéral, a précisé sur Twitter que c'était « la première fois qu'un institut de sondage enregistrait un soutien » pour un second référendum sur le Brexit. Depuis le référendum en 2016, les adversaires de haut niveau de la sortie de la Grande-Bretagne -allant du Président français Emmanuel Macron à l'ancien Premier ministre britannique Tony Blair et à l'investisseur milliardaire George Soros- ont suggéré que la Grande-Bretagne pourrait changer d'avis et s'éviter une sortie dont ils disent qu'elle sera désastreuse pour l'économie britannique .
Tony Blair a déclaré le 3 décembre à la BBC que la Grande-Bretagne pourrait changer d'avis sur son départ de l'UE. « Ce n'est pas fini tant que ça n'est pas fait », a-t-il souligné, ajoutant que ce que le gouvernement cherchait à négocier n'était pas possible. « Ils essaient de négocier pour sortir du marché unique tout en recréant tous ses bénéfices », a déclaré M. Blair. « Cela n'arrivera pas ». Survation procède à des sondages pour des organismes de médias comme la BBC, Sky News, le Daily Telegraph et le Guardian.