Dernière mise à jour à 14h20 le 27/11
La Première ministre britannique Theresa May a été appelée à modifier son plan de sortie du Royaume-Uni de l'UE (Brexit) dimanche afin de désamorcer la crise concernant la frontière entre l'Irlande et l'Irlande du Nord (Royaume-Uni).
Phil Hogan, commissaire de l'Union européenne (UE) chargé de l'agriculture, de nationalité irlandaise, a averti que la question de la frontière pourrait empêcher la conclusion d'un accord commercial avec l'UE après le départ du Royaume-Uni de l'Union.
Selon le journal londonien "The Observer", seuls quelques jours ont été accordés à Mme May pour donner des garanties plus fortes sur la question de la frontière.
D'après le journal, la menace du rétablissement d'une frontière physique est devenue l'un des principaux obstacles à l'ouverture de négociations sur les futures relations commerciales avec l'UE lors d'un prochain sommet crucial dans quelques semaines.
M. Hogan a déclaré au journal que le Royaume-Uni ou l'Irlande du Nord devrait rester dans le marché unique de l'UE et l'union douanière pour mettre fin au problème. Or, Mme May et ses ministres chargés du Brexit ont insisté sur le fait que le Royaume-Uni dans son ensemble, y compris l'Irlande du Nord, quitteraient le marché unique et l'union douanière en mars 2019, lorsque le pays cessera d'être membre de l'UE.
Selon M. Hogan, certains ministres britanniques tiennent pour acquis que le Royaume-Uni obtiendra un accord de libre-échange avec l'Union. Or, l'Irlande opposera son veto aux négociations tant qu'elle n'aura pas obtenu de garanties sur la question de la frontière.
Le gouvernement irlandais réclame une garantie écrite déclarant qu'il n'y aura aucune frontière physique entre l'Irlande et l'Irlande du Nord.
Le ministre britannique du Commerce international Liam Fox a déclaré dimanche à la chaîne de télévision Sky News qu'une décision finale sur la question de la frontière ne pourrait être prise tant qu'un accord commercial n'aura pas été conclu entre le Royaume-Uni et l'UE.