Dernière mise à jour à 09h35 le 22/03
Au moins 29 personnes ont été tuées et 52 autres blessées lors d'une explosion qui a eu lieu le 21 mars en milieu de journée dans la capitale afghane, Kaboul.
Selon le site d'information Tolo News, l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL, également connu sous le nom de Daesh) a revendiqué la responsabilité de l'attaque de mercredi, qui s'est produite à proximité de l'Université de Kaboul et de l'hôpital Ali Abad. D'après des informations publiées par le Ministère afghan de l'intérieur, un kamikaze aurait fait exploser ses explosifs en marchant parmi un groupe de personnes.
L'attaque a eu lieu alors que de nombreux Afghans célébraient la fête du Nowruz, un festival traditionnel du début du printemps. Mardi dernier, à la veille du Nowruz, les responsables du Ministère de l'intérieur avaient déclaré qu'il y avait suffisamment de sécurité pour les célébrations. Dans une interview avec Al Jazeera depuis Kaboul, Habib Wardak, un analyste de la sécurité nationale, a affirmé que le moment et le lieu de l'attaque n'étaient « pas une coïncidence ».
« C'est une fête nationale pour nous, beaucoup de gens se rassemblent à différents endroits de la ville, et c'est certainement l'un d'entre eux où les gens célèbrent la nouvelle année », ajoutant qu'il y a un sanctuaire dans le secteur, populaire parmi les Afghans célébrant le nouvel an persan. Habib Wardak a dit qu'il y avait une « lueur d'espoir » que la nouvelle année apporterait de nouveaux efforts pour la réconciliation, soulignant toutefois que cette dernière explosion n'est « pas un bon signe ».
Selon un décompte d'Al Jazeera, depuis le début de 2018, l’État islamique et les Taliban ont lancé une série d'attaques meurtrières à travers le pays, tuant plus de 200 personnes à Kaboul seulement. Le 17 mars dernier, un kamikaze taliban a fait exploser des explosifs près d'un complexe pour sous-traitants de la sécurité étrangère à Kaboul tuant trois civils. En décembre, le général John W Nicholson Jr de l'armée américaine a annoncé que son pays déploierait plus de troupes dans un rôle consultatif auprès des forces afghanes en 2018, en plus des 14 000 soldats américains déjà stationnés dans le pays, pour les aider à assurer la sécurité.