Dernière mise à jour à 08h43 le 22/03
Une session extraordinaire des chefs d'Etat et de gouvernement des pays de l'Union africaine (UA) se tenait mercredi à Kigali, capitale rwandaise, au cours de laquelle les dirigeants devraient signer un accord sur l'établissement de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLEC).
"L'ordre du jour d'aujourd'hui est d'adopter l'accord portant création de la ZLEC", a indiqué le président rwandais Paul Kagame, par ailleurs président en exercice de l'UA, à l'ouverture du 10e sommet extraordinaire de l'Assemblée de l'UA.
Un protocole sur la libre circulation des personnes et une déclaration finale exprimant l'unité africaine pour aller de l'avant doivent également être adoptés lors de ce sommet des dirigeants d'un jour, organisé à la fin du Sommet extraordinaire de l'UA sur la ZLEC qui se déroule sur cinq jours.
La décision de créer la ZLEC a été prise en janvier 2012 lors de la 18e session ordinaire de l'Assemblée des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA. En 2015, le bloc continental avait lancé les négociations sur la ZLEC.
Celle-ci vise à créer un marché continental unique pour les biens et les services et à établir la libre circulation du commerce et des investissements, ce qui, selon l'UA, accélérera la mise en place de l'Union douanière continentale et de l'Union des douanes africaines.
La ZLEC fera de l'Afrique la plus grande zone de libre-échange au monde par le nombre de pays participants depuis la création de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), selon l'UA.
Elle créera un marché africain de plus de 1,2 milliard de personnes dont le PIB est estimé à 2.500 milliards de dollars, a-t-elle indiqué.
La ZLEC éliminera progressivement les droits de douane sur le commerce intra-africain, ce qui facilitera le commerce des entreprises africaines sur le continent et leur permettra de profiter d'un marché africain en pleine croissance, a indiqué l'UA.
La Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique estime que la ZLEC pourrait stimuler le commerce intra-africain de 53,2% en supprimant les droits d'importation et doubler le volume commercial si les barrières non tarifaires venaient également à être réduites.