Dernière mise à jour à 08h43 le 22/03
Le gouvernement nigérian a confirmé mercredi que 76 des 110 élèves enlevées en février d'une école de la ville de Dapchi (nord-est) avaient été libérées par le groupe terroriste Boko Haram.
Ces jeunes filles ont été relâchées mercredi vers 3h locales "grâce à des efforts officieux et avec l'aide de certains amis du pays", a indiqué Lai Mohammed, ministre de l'Information et de la Culture, affirmant que leur libération s'est faite "sans condition".
M. Mohammed, également porte-parole du gouvernement, a fait savoir qu'Abuja avait insisté sur "une approche non violente" dans cette affaire pour ne pas mettre en danger la vie de ces écolières.
"Pendant que ces jeunes filles étaient ramenées, une pause opérationnelle a été observée dans certaines zones pour assurer leur passage en sécurité", a-t-il ajouté
Joint un peu plus tôt au téléphone par Xinhua, le porte-parole de la présidence, Garba Shehu, avait indiqué que les écolières libérées étaient évacuées vers un endroit sûr. Selon des habitants de Dapchi, des membres présumés de Boko Haram ont ramené ces écolières dans des camions.
Le 19 février dernier, les militants islamistes avaient mené un raid sur le pensionnat du Collège d'enseignement scientifique et technique pour filles de Dapchi et étaient repartis avec 110 d'entre elles.
Le 14 mars dernier, le président nigérian Muhammadu Buhari s'était rendu à Dapchi, une ville située à 100km de Damaturu, chef-lieu de l'Etat de Yobe (nord-est), pour exprimer sa compassion aux parents de ces filles et leur assurer qu'elles seraient bientôt ramenées, par voie de négociations mais non par la force.
Ce nouveau rapt en masse rappelle celui d'avril 2014 de plus de 200 lycéennes par des membres de Boko Haram dans une école de Chibok (nord-est). Après des négociations, le gouvernement n'a pu obtenu la libération que de 107 d'entre elles.